vignette|Studio d'édition audio-visuelle, où peuvent s'effectuer certaines étapes de la post-production.
La postproduction est l'ensemble des opérations qui finalisent la fabrication d’un film : montage, mixage audio, conformation et étalonnage. Durant ces opérations, la projection du film dans une salle de vision privée sert alors de référence au réalisateur. La postproduction succède à la phase de production qui comprend les préparations, financière et artistique, du projet, et le tournage lui-même.
La postproduction est pratiquement absente au moment où sont tournés les premiers films par le réalisateur de Thomas Edison, William Kennedy Laurie Dickson (1891) et pendant les dix premières années du cinéma.
Les soudures à l’acétone (appelées improprement collures) sont utilisées par Dans leur esprit, il ne s’agit pas de ce qui s’appellera par la suite le montage, mais d’une commodité de travail. En , la soudure permet à William Heise, un autre réalisateur d’Edison, de réussir un trucage inédit pour L'Exécution de Marie, reine des Écossais où la décapitation de la reine Mary, quand on voit tomber la tête sous le coup de hache du bourreau, est effectuée avec le procédé de l’arrêt de caméra, l’un des plus anciens effets spéciaux du cinéma, que reprend Georges Méliès en 1896. Le plan est tourné en deux parties, sans bouger la caméra.
D’abord, le bourreau lève sa hache et fait semblant de l’abattre. À ce moment, on arrête la caméra et tous les figurants s'immobilisent. On remplace au plus vite la figurante qui joue Mary par un mannequin à la tête démontable. On remet alors la caméra en marche et le bourreau sépare la tête du mannequin d’un coup de sa hache. Ces deux parties présentent, quand la caméra s’arrête et lorsqu’elle reprend, des images surexposées. Ces images sont découpées et jetées, et les deux parties sont soudées. Le trucage est ainsi dissimulé. Ces différentes opérations de soudure ouvrent la voie au montage, car avant elles, les films ne comportent qu’un plan unique.