Résumé
Le clonage thérapeutique, ou clonage à visée thérapeutique est un transfert de noyau de cellules somatiques dans des cellules énuclées, en vue de produire des cellules-souches destinées à se différencier lors d'une phase de culture in vitro et assurer le remplacement de matériel vivant disponible par exemple pour des greffes. La compatibilité avec le malade est garantie par la parenté génétique assurée par ce clonage non-reproductif. La méthode la plus couramment envisagée consiste à inclure le noyau d'une cellule somatique adulte dans un ovocyte énucléé pour obtenir, par division de la nouvelle cellule, les cellules totipotentes sur lesquelles la recherche fonde de grands espoirs. Devant permettre de produire des organes ou des cellules, le clonage humain thérapeutique (CHT) a pour enjeu essentiel de favoriser les greffes pour remplacer un organe ou des cellules détruits ou détériorés tout en garantissant la compatibilité génétique de ceux-ci avec le malade. Le clonage thérapeutique aurait ainsi le double avantage de remédier à la pénurie d'organes, et d'éviter pour le malade opéré la prise de traitements à vie contre le rejet, par son organisme, de l'organe greffé. Le concept, né à la fin du , n'était toujours pas concrétisé en 2005. Il est possible qu'il soit obsolète avant cette réalisation, en raison des progrès sur ces cellules spéciales, qu'il semble possible d'obtenir sans recours à leur fabrication indirecte par clonage. Selon Axel Kahn, le clonage thérapeutique présenterait très peu d'intérêt médical, contrairement au clonage utilisé à des fins de recherche. D'autres scientifiques pensent que le clonage thérapeutique représenterait une avancée majeure dans la lutte contre des maladies actuellement incurables et permettrait de sauver de nombreuses vies. Ainsi, une pétition, signée par 10 personnalités scientifiques, dont deux prix Nobel de médecine, François Jacob et Jean Dausset, a été remise le 17 juin 2005 au président de l'Assemblée nationale afin de soutenir la proposition de loi de l'ancien ministre de la Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg, visant à autoriser cette technique à certaines conditions.
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