L'expression « tombe à char » désigne un type de rite funéraire d'inhumation ou d'incinération pratiqué entre autres chez les peuples celtes et qui consistait à enfouir les restes de la ou les personne(s) défunte(s) — homme ou femme — avec un char de guerre ou d'apparat dans une même fosse. On en a retrouvé plus de 300 dans le Nord et le Centre-Est de la France (Champagne-Ardenne, Lorraine, Picardie, Nord-pas de Calais, Bourgogne-Franche-Comté, Berry...), dans l’Ardenne belge et une quinzaine en Angleterre. Un certain nombre de tombes à char, plus de 100, ont également été découvertes en Allemagne. Dans une moindre mesure, ces contextes de dépôts mortuaires ont également été attestés dans le Nord de l'Italie en contexte golaseccien, mais également en Autriche, en Suisse et en Bohême. Globalement, à l'exception des franges occidentales de la Gaule, la quasi-totalité de l'aire géographico-culturelle celtique semble être affectée par ces derniers. Ce type de sépulture, réservée à l'élite, apparaît au premier âge du fer et persiste au cours de La Tène, jusqu'au début de l'époque gallo-romaine avec quelques variations notables simultanément géographiques et chronologiques. Ces tombes présentent une certaine variabilité dans le temps et l'espace. Néanmoins quelques recoupements peuvent être faits. Le défunt est en général couché dans la caisse d'un char. Ce char est à quatre roues pour les tombes les plus anciennes, puis à deux roues pour les plus récentes. Il est souvent richement orné d'appliques de bronze et ses pièces métalliques peuvent être très travaillées. Dans le cas de certaines tombes, telle la tombe de Vix, le char est partiellement démonté ; dans d'autres cas, le défunt repose à même une klinê, à l'image de la sépulture de Hochdorf. En outre, la présence de chevaux est rare, mais des pièces de harnachement peuvent néanmoins y être présentes. Un service à vaisselle destiné à la pratique du symposium est souvent déposé dans la chambre funéraire.