vignette|Blagues juives, Arthur Westbrook Company, Cleveland, 1908.
L'antisémitisme aux États-Unis est moins développé qu'en Europe mais y a cependant sévi particulièrement dans Sud et, après 1918, sur tout le territoire américain.
vignette|Caricature politique mettant en scène Aaron Clark, Isaac L. Varian, Richard Riker et un Juif stéréotypé disant : Shtop my friendsch I vill shave you shome troublesh . . . It ish moneysh vat maksh de Mare/Mayor go.!! (1838)|centré
vignette|Les esclaves des Juifs par le caricaturiste antisémite américain James Albert Wales, 1882.|gauche
Le , pendant la guerre de Sécession, le général nordiste Ulysses Grant promulgua son ordre , qui expulsait les Juifs, considérés comme des colporteurs importunant les troupes et des contrebandiers, des régions qu'il avait conquises dans le Sud. Le président Abraham Lincoln révoqua l'ordre le . L'ordre reste la seule décision officielle antisémite de l'histoire de l'administration américaine.
vignette|Lynchage de Leo Frank (août 1915)
Leo Frank était un juif américain directeur d'usine, qui fut faussement accusé du meurtre et du viol d'une de ses employées, une jeune fille chrétienne blanche de 13 ans, à Atlanta dans le sud des États-Unis. L'accusation se rapproche des leitmotiv de l'antisémitisme : le meurtre rituel d'enfants chrétiens et la lubricité juive. L'accusation présenta le témoignage de Jim Conley, homme d'entretien à l'usine, qui reconnut avoir déplacé et s'être débarrassé du corps de la jeune fille sur les ordres de Leo Frank. Ce fut le seul témoin cité au tribunal. Leo Frank fut condamné à mort.
Le véritable meurtrier n'était autre que Jim Conley qui avoua son crime à son propre avocat. Il y avait un autre témoin mais qui ne parle qu'en 1982 : Alonzo Mann, employé de l'usine qui n'avait que 13 ans à l'époque des faits. Le gouverneur de Géorgie, sachant Frank innocent, commua sa peine. C'est alors que se produisit un événement courant dans les États du Sud : une foule envahit la prison où était détenu Leo Frank, l'en sortit, le traîna dans la rue, le lyncha et le pendit.