L’escalade d’engagement, appelée aussi biais d'engagement, décrit un certain type de comportement humain : un groupe ou un individu continue de prendre des décisions allant dans le sens d'une décision initiale, et ce même si cette décision initiale a conduit à un échec. Par ce biais cognitif, l'acteur maintient des comportements irrationnels qui s'alignent sur les décisions et actions précédentes. Les économistes et les scientifiques du comportement utilisent particulièrement un terme connexe, le biais des coûts irrécupérables, pour décrire la justification d'un investissement accru d'argent, de temps, de vies dans une décision, basée sur l'investissement préalable cumulatif (« coût irrécupérable »), malgré des preuves suggérant que le coût de la poursuite de la décision l'emporte sur l'avantage attendu. En sociologie, l'escalade irrationnelle d'engagement ou le biais d'engagement décrivent des comportements similaires. Le phénomène et le sentiment sous-jacent sont reflétés dans des images proverbiales telles que « jeter de l'argent par les fenêtres », « autant faire les choses jusqu'au bout », et « si au début vous n'y arrivez pas, essayez, essayez à nouveau ». L'escalade d'engagement a été décrite pour la première fois par Barry M. Staw dans son article de 1976, « Knee deep in the big muddy: a study of escalading commitment to a chosen course in action ». Les chercheurs, inspirés par le travail de Staw, ont mené des études qui ont testé les facteurs, les situations et les causes de l'escalade d'engagement. La recherche a introduit d'autres analyses de situations et la manière dont les gens abordent les problèmes et prennent des décisions. Certains des premiers travaux sont issus d'événements dans lesquels ce phénomène a eu un effet et aident à expliquer le phénomène. Au cours des dernières décennies, des chercheurs ont suivi et analysé de nombreux exemples de l'escalade d'engagement à une situation. Les situations exacerbées sont expliquées en trois éléments.