Le psaume 119 (118 dans la numérotation de la Septante) est le plus long des psaumes ainsi que le plus long chapitre de la Bible. Il est désigné en latin par ses premiers mots, Beati immaculati in via. Son thème dominant est le respect de la Loi. Le psaume 119 comporte 176 versets regroupés par strophes de huit. Voici le premier huitain en hébreu, en français et en latin : Le psaume 119 fait partie des quelques poèmes acrostiches que l'on trouve dans la Bible. Ses 176 versets sont divisés en 22 strophes, une pour chacun des 22 caractères que compte l'alphabet hébreu. Dans le texte hébreu, chacun des huit versets de chaque strophe commence par la même lettre hébraïque. Cette caractéristique n'a pas été maintenue dans le texte grec de la Septante puis dans le texte latin, si ce n'est que de nombreux manuscrits ont placé en tête de chaque strophe le nom de la lettre hébraïque correspondante (par exemple aleph pour la première strophe, tav pour la dernière). En raison de cette structure, le psaume 118/119 était une des principales occurrences de l'alphabet hébreu dans les textes de l’Occident médiéval et moderne. Le caractère acrostiche du psaume 119 a donné lieu à diverses interprétations. Certains Pères chrétiens, parmi lesquels Ambroise de Milan, ont considéré que les lettres hébraïques étaient comme une sorte de titre et que leur signification symbolique juive indiquerait le thème général de la strophe. Eusèbe de Césarée associait également les lettres hébraïques à leur sens symbolique et, suivant en cela une tradition juive, les rassemblait en de petites sentences didactiques. Jérôme de Stridon reprend à son compte cette interprétation. Origène a exploité la notion d'alphabet en la croisant avec le thème du respect de la Loi, thème central dans le psaume 119 : selon lui, de la même manière que l'alphabet est le commencement de l'apprentissage humain, le respect de la Loi est le point de départ de tout enseignement religieux.