Le royaume du Kanem fut fondé vers le par une tribu kanembou. Il était connu des géographes arabes sous le nom d'Empire Kanem puis a perduré comme royaume indépendant de Bornou (l'Empire de Bornou) jusqu'en 1900. Sa capitale était la ville de Njimi ; actuellement c'est Mao, Kanem, Tchad.
Konoum signifie, en kanembou, « le sud ». Le mot est formé du préfixe « k », qui annonce un substantif, et de l'étymon onoum, qui signifie « sud ». Les kanembou sont les « gens du pays du sud », par opposition aux Gourane, c'est-à-dire les « gens de la montagne », sous-entendu le Tibesti.
" Venant du Yémen d'origine Arabe "
Le royaume du Kanem, qui deviendra le royaume du Kanem-Bornou au , établi depuis le au nord de l’actuel Tchad, est islamisé dès le . Ses dirigeants ont été parmi les premiers en Afrique sub-saharienne à embrasser l'islam.
Majoritairement musulman à partir du règne du maï (« roi ») Oumé (vers 1085), il atteignit son apogée avec Dounama Dibalami (1220-1259), qui l’étendit vers le Fezzan et le Nil et noua des relations avec les royaumes berbères, en particulier avec les Almohades.
Après la mort de Dounama, le royaume se morcela rapidement. Au , il fut menacé par les Saos et les Boulala venus de l'est. Pour échapper à ces attaques extérieures, les souverains du Kanem durent se réfugier sur la rive ouest du lac Tchad où ils fondèrent le royaume de Bornou en 1395.
Aïssa Koli a été la seule souveraine régnante du royaume.
Le Bornou reconquit le Kanem et devint le Kanem-Bornou au . L'empire atteint son apogée sous le règne d'Idriss III Alaoma (1571-1603) avec un territoire englobant des zones de l'actuel Tchad, Niger, Cameroun et Nigeria, y compris le royaume de Kwararafa dans la région du Middle Belt au Nigéria. Un imam de la cour de ce sultan, Aḥmad ibn Furṭū, a raconté le début de son règne. Son récit constitue une source de première main sur ce royaume à son apogée.
Du temps de Ahmed al-Mansour Ad-Dhahbî (1578 -1603), le royaume de Bornou devient vassal des Saadiens du Maroc.