vignette|upright=1.2|Manuscrit de l'aria de soprano de la cantate Herr, gehe nicht ins Gericht mit deinem Knecht (Seigneur, n’entre pas en jugement avec ton serviteur), (BWV 105), est une cantate religieuse de Jean-Sébastien Bach composée à Leipzig en 1723. Bach écrivit cette cantate du premier cycle annuel de Leipzig à l'occasion du neuvième dimanche après la Trinité et la dirigea le dans une des deux principales églises de la ville. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 94 et 168. Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Rom., 1 Cor. 10, 6–13 - une mise en garde contre les faux dieux et la consolation dans la tentation - et Luc. 16, 1–9, la parabole du serviteur injuste. Les premiers vers de la cantate, repris par un poète inconnu, proviennent du psaume 143, une prière de repentance de David. L'aria de soprano ultérieure montre que le salut du péché n'est pas encore en vue. Le texte de cette aria est suivi d'un passage de l'épître de Paul aux Romains, où il est question d'aller en justice ou de se pardonner mutuellement Rom. 2: 15. Ce n'est que dans le second récitatif qui renvoie à une lettre de l'apôtre Paul aux Col. 2.13 à 14, qu'il est question du pardon des péchés. L'aria pour ténor qui suit met un terme aux considérations relatives au commerce Luc. 16.9. L'avant-dernière strophe de l'hymne Jesu, der du meine Seele de Johann Rist (1641) indique la fin de la détresse morale. Les trois premiers mouvements n'ont aucun rapport avec l'Évangile mais le thème de la cantate est dérivé de l'Évangile : Puisque l'humanité ne peut s'opposer au jugement de Dieu, elle devrait renoncer aux plaisirs mondains et aux richesses injustement acquises pour la seule amitié de Jésus, car sa mort a racheté la culpabilité de l'humanité, permettant l'éternelle béatitude. La cantate est écrite pour quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix avec cor, deux hautbois, deux violons, alto et basse continue.