Le nationalisme tamoul est un ensemble de mouvements et d'idéologies nationalistes qui se sont développés et diffusés parmi les populations tamoulophones d'Inde et du Sri Lanka. Cet ensemble est constitué de mouvements en relation, mais de nature et de contexte différents selon le pays.
Ainsi en Inde, le nationalisme tamoul s'exprime par un purisme linguistique, par un nationalisme dravidien, pan-tamouliste et anti-brahmanique. À Ceylan, les nationalistes tamouls tentent de créer un État indépendant (Tamil Eelam) afin notamment de faire face à une montée en puissance des violences politiques et physiques contre les tamouls par le gouvernement srilankais depuis les pogroms de 1983, connus sous le nom de "Juillet Noir". A l'indépendance de l'île qui mit fin à l'occupation coloniale britannique, le gouvernement srilankais établit l'Acte de Citoyenneté de 1948, qui rendit plus d'un million de Tamouls originaires d'Inde apatrides. De plus, le gouvernement établit le Cingalais comme seule langue nationale, pavant le chemin vers la soumission des Tamouls dans tous les domaines de la vie courante (éducation, droit, être capable de voter), car la grande majorité des Tamouls ne parlent pas le cingalais.
En Inde, le nationalisme tamoul mena au soulèvement anti-Hindi dans les années 1960.
En 1964 fut faite une tentative pour la fin de l'emploi de l'anglais, mais elle tourna en protestations. certaines furent violentes. En conséquence, la proposition fut abandonnée, et un acte fut amendé en 1967 pour qu'on ne mette pas fin à l'emploi de l'anglais avant qu'une résolution à cet effet ne soit approuvée par la législature de chaque État qui n'a pas adopté l'hindi comme langue officielle et par chaque chambre du Parlement Indien. Les domaines dans lesquels le gouvernement utilise l'hindi et l'anglais sont déterminés par les dispositions de la Constitution, de l'Acte des langues officielles (1963), des Règles des langues officielles (1976) et du Département des langues officielles.