vignette|redresse=1.0|La Tentation de saint Antoine, tableau de Jérôme Bosch (entre 1500 et 1525).
La démonologie est l'étude des démons, c’est-à-dire des « mauvais esprits », telle qu’elle peut être élaborée à partir de l’histoire des religions ou telle qu’elle est explicitement formulée dans les documents historico-culturels. Les représentations de la théologie chrétienne contiennent parfois une doctrine démoniaque en annexe de l’angélologie car les démons sont conceptualisés comme des anges déchus.
Le mot provient du grec δαίμων, , , et de -λογία, « la science », « l'étude ».
Le Traité sur le mal de Thomas d'Aquin en 1272 rappelle que le diable est un hérétique, et que la sorcellerie un crime d'hérésie.
Les objectifs de la démonologie sont d'opérer une classification hiérarchique des démons, de connaître leurs histoires et de comprendre leur façon d'opérer. À cela, il existe deux parties, le Bien représenté par Dieu et le Mal représenté par le diable.
Satan, Léviathan, Bélial et Lucifer sont quatre êtres différents. Le nombre 666 est couramment associé à Satan ; il provient de la Bible et symbolise ce qui est humain. Les démons bibliques répondent à une hiérarchie bien déterminée semblable à celle des militaires.
D'après Richelmus de Schental, abbé cistercien de Wurtemberg au , les démons se comptent par centaines de milliards. En 1467, Alphonsus de Spina en calcule . Au , Jean Wier n'en enregistre que , divisés en 666 légions commandées par 66 princes. D'autres savants démonologues contestent ces chiffres incluant Pannethorne Hugues (qui en recense ), Martin Barshaus () et Jean Oswald (). Chaque démon possède ses propres caractéristiques. Certains ont un nom tiré de leurs manières de se manifester (Belzébuth le seigneur des mouches, etc.).
Michel Psellos est considéré comme une source incontournable de la démonologie par les théologiens de la Renaissance, une époque où le diable revient au centre des débats philosophiques.