Alexandroúpoli (en grec moderne ), ou Alexandroúpolis (en katharévousa ), en turc Dedeağaç, en bulgare Дедеагач (translittération internationale Dedeagač), est un port du nord-est de la Grèce, sur la mer de Thrace, dans la province de Thrace. Elle est le chef-lieu du district régional (préfecture) d’Évros et compte habitants.
Alexandroúpoli possède un aéroport (code AITA : AXD), ainsi qu’une liaison maritime avec l’île de Samothrace.
La ville est le siège de la Métropole d'Alexandroupolis, Trajanoupolis et Samothrace, évêché du Patriarcat œcuménique de Constantinople.
Grâce à son port, choisi par les américains comme hub pour l'importation de matériel militaire pour l'OTAN et la guerre russo-ukrainienne de 2022, Alexandroúpoli connaît une nouvelle croissance à partir de 2019.
En dépit de ce qu’affirment de nombreuses sources secondaires, Alexandroúpoli n’est pas une fondation d’Alexandre le Grand et ne doit pas être confondue avec Alexandrópolis Maedica, dont l’emplacement exact nous est inconnu, et que le conquérant macédonien fonda en référence à Philippópolis, ville honorant son père (aujourd’hui Plovdiv en Bulgarie). Les ottomans ont appelé ce lieu Dedeağaç signifiant « arbre du sage », nom qui perdura jusqu’en 1920, date à laquelle la ville est renommée par les autorités grecques, d’abord Néapoli, puis, en l’honneur du roi Alexandre I de Grèce, en Alexandroúpoli.
Dans l’Antiquité s’élevait à cet endroit le petit port de Salê, desservant la proche cité de Doriskos et commerçant avec le peuple thrace des Corpillices membre du royaume des Odryses ; à l’époque romaine, le port dessert une cité de la Via Egnatia, nommée Traïanoúpoli en l’honneur de Trajan, et encore mentionnée à l’époque byzantine. Toute trace de Salê disparaît des chroniques au .
La ville réapparaît à l’époque ottomane au sous le nom turc de Dedeağaç et reste ottomane jusqu’en 1912 à l’issue de la Première Guerre balkanique. Elle est bulgare de 1912 à 1919, lorsqu’elle devient grecque par le traité de Neuilly.