L’apostasie en islam (arabe : riddah, ar ou irtidād, ar, « recul, défection, rebond ») est communément définie comme le fait pour un musulman d'abandonner consciemment l'islam, que ce soit au travers de ses paroles ou de ses actes. Cela comprend l’acte de conversion à une autre religion ou le rejet de la foi pour devenir irréligieux par une personne née dans une famille musulmane ou ayant auparavant accepté l’islam. La définition de l’apostasie en islam, et la question de savoir si et comment elle devrait être punie, sont des sujets de controverse et les opinions diffèrent à ce sujet.
Selon la doctrine juridique classique, l’apostasie de l’islam comprend non seulement la renonciation explicite à la foi islamique (que ce soit pour une autre religion ou n'importe quelle forme d'irréligiosité : déisme, agnosticisme, athéisme, antithéisme etc.), mais aussi tout acte ou toute parole qui implique la mécréance, comme le fait de nier un « principe ou une croyance fondamentale » de l’islam. Les jurisconsultes musulmans n’ont pas formulé de règles générales pour établir la mécréance, mais ont plutôt dressé des listes, parfois longues, de paroles et d’actes qui relèvent, selon eux, de l’apostasie. Les règles relatives à l'apostasie ne concernent pas les personnes qui ont été contraintes d'embrasser l'islam, ou bien à l'inverse qui ont été contraintes de prononcer des paroles ou d'effectuer des actes de mécréance pour préserver leurs vies dans un contexte de persécution ou de guerre (voir Taqiyyah ou Kitman).
Jusqu'à la fin du , l'écrasante majorité des fuqaha ,sunnites et chiites s'accordaient à dire que l'apostasie était un crime, un pêché et un acte de trahison passible de la peine de mort, généralement après une période d'attente pour permettre à l'apostat de se repentir et de retourner à l'islam. Le type d’apostasie que les juristes jugeaient généralement punissable était de nature politique, bien qu’il y ait des divergences d’opinion juridiques considérables à ce sujet. Wael B. Hallaq affirme que .