L’histoire de la diplomatie est une discipline historiquement orientée sur l’étude des relations entre États dans une période de temps donnée. La diplomatie, qui vient du mot « diplôme » qui signifiait aux temps modernes, « acte juridique », est une négociation aboutissant à des actes planifiant et régulant les relations entre les États. vignette|Hâroun ar-Rachîd recevant une délégation de Charlemagne à Baghdad par Julius Köckert (1864). Jusqu'aux temps modernes (c'est-à-dire, approximativement la Renaissance), la diplomatie telle qu’on la connait n'existait pas. Les émissaires envoyés par les différents États (cités grecques, tribus gauloises, Empire romain, empires orientaux, Empire carolingien et ses missi dominici, etc.) se limitaient au rôle de messager et n'avaient pas celui de négociateur. C'est aux temps modernes, avec la théorisation du droits des États (jus gentium) que la notion de diplomatie est apparue, proposant une alternative à la guerre. Ainsi, dans certains cas, les ambassadeurs remplaçaient les généraux, sans pour autant réduire leur rôle à néant dans la mesure où la force armée était (et demeure) un argument convaincant en négociation. La langue française étant promue langue officielle en France par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, promulguée par François en 1539, le français est donc devenu la langue du droit et de l'administration française dans les actes officiels. Et cela, bien que le français fût une langue encore très peu parlée en France, en comparaison des nombreux dialectes régionaux. Selon le diplomate américain de la guerre froide, Henry Kissinger, auteur de Diplomacy, le premier diplomate digne d'être connu est le cardinal de Richelieu (1586-1642), premier ministre du roi Louis XIII. C'est lui, en effet, qui a créé une notion inédite en matière de politique étrangère : la « raison d'État ». Ce principe consiste à privilégier la sûreté de l'État et du territoire (et ainsi, de facto de la population) par rapport aux autres priorités.