vignette Un cheikh ( ; en arabe : ar, , , pl. , « maître, vieillard, sage ») est, dans la société musulmane, un terme de respect pour un chef tribal ou un homme distingué par ses connaissances scientifiques ou religieuses en islam. La fille ou l'épouse d'un cheikh est parfois appelée « cheikha » (arabe : ar). Le titre de cheikh, dont le sens générique est « vieillard, ancien, docteur, maître, directeur, guide dans la vie spirituelle », a été porté par les chefs des tribus arabes préislamiques avec celui de seigneur, et on le donnait à Abou Bakr en même temps que le titre de calife (le plus ancien ou le premier des califes). C'est un qualificatif respectable aussi bien dans le spirituel que dans le temporel, dans la vie mystique ou monacale que dans l'existence sociale. Ce titre désigne également un chef de tribu bédouine dans la péninsule arabique, l'entité politique correspondante étant le cheikhat (sur le modèle de sultan/sultanat). Le monarque du Koweït portait le titre de cheikh jusqu'à l'indépendance en 1961, il fut ensuite qualifié d'émir. Dans le golfe Persique, c'est une formule de politesse pour les personnes d'influence, s'ils sont directeurs, riches propriétaires voire hommes d'affaires, ou même membres du gouvernement. En outre, c'était le terme employé en Occident pour désigner les chefs de la dynastie régnante d'Al-Sabah du Koweït, mais le titre monarchique était en fait hākim (« gouvernant » en arabe) jusqu'au , date où le Koweït a adhéré à la Ligue arabe, et le titre d'émir a été adopté, de même au Bahreïn et au Qatar. Ce terme est employé par chaque membre masculin de toutes maisons royales du Golfe. Au Yémen, le cheikh est un chef tribal choisi par consensus des chefs de famille ; son pouvoir n'est ni permanent, ni héréditaire. Sous le royaume du Yémen, il était issu d'une famille aristocratique. La confédération de tribus est dirigée par le cheikh des cheikhs. L'individu est lié à sa tribu par des liens d'allégeance.