Dans le catholicisme, les limbes (du latin limbus, « marge, frange ») sont un état de l'au-delà situé aux marges de l'enfer. Par extension, les limbes sont un état intermédiaire et flou.
Le , la Commission théologique internationale de l'Église catholique a publié un rapport consultatif sur la question, déclarant que . Le concept de « limbes » comme état dans lequel seraient les enfants non baptisés est donc , contraire à la nature même de Dieu, miséricordieux et sauveur et à la nature universelle du Salut. . Cependant, cela .
Le mot n'apparaît ni dans la Bible, ni chez les Pères de l'Église. Il n'apparaît qu'à la fin du dans la pensée occidentale, qui distingue deux limbes : le limbus patrum et le limbus puerorum.
Le limbus patrum (limbe des patriarches) reçoit les âmes des justes qui sont morts avant la résurrection de Jésus. Il correspond au « sein d'Abraham » mentionné dans l'Évangile selon Luc (16:22) : « Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. » Ces âmes, qui ne peuvent entrer au paradis, scellé depuis la faute d'Adam, sont libérées par Jésus lors de sa descente aux enfers entre le Vendredi saint et le jour de Pâques. La tradition se fonde ici sur la première épître de Pierre, qui indique que Jésus « est allé prêcher aux esprits en prison » (3:19). Des légendes et textes du Moyen Âge ajoutent au récit de la Passion de Jésus celui de sa descente au limbe de l'enfer. Au début du encore, Albrecht Dürer figure la descente du Christ au limbe dans deux gravures sur bois de 1509 et 1510 et une gravure sur cuivre de 1512.
Le limbus puerorum (limbe des enfants) reçoit les âmes des enfants morts avant d'avoir reçu le baptême. Il correspond à la question du devenir de ces âmes qui, sans avoir mérité l'enfer, sont néanmoins exclues du paradis à cause du péché originel. Cette question, qui remonte aux premiers temps du christianisme, reçoit une réponse relativement floue de la part des premiers Pères de l'Église.