Concept

Royaume du Burundi

Résumé
Le Royaume du Burundi était une entité politique gouvernée par un roi. Son territoire correspondait à celui de l'actuel Burundi, situé dans l'Afrique des Grands Lacs, en Afrique de l'Est. Le royaume, à majorité Hutu, était dirigé par un monarque Tutsi, dont le titre était mwami. Créé au , le royaume fut préservé durant la colonisation européenne et fut un État indépendant entre 1962 et 1966. La date de la fondation du royaume est inconnue mais remonte probablement au lorsque les Tutsis commencèrent à dominer les Hutus, pourtant plus nombreux. Sous la direction du roi (mwami) Ntare Ier (qui régna de 1675 à 1705), le royaume s'étendit et annexa nombre de ses voisins. Quoique toujours dirigé par le mwami, le royaume était très décentralisé et les chefs régionaux jouissaient d'une large indépendance. Avant l'arrivée des colonisateurs, les guerres de succession étaient fréquentes. En 1890, le Burundi devint une composante de l'Afrique orientale allemande mais il ne fut pas effectivement occupé ou dirigé par le pouvoir colonial. Durant la Première Guerre mondiale, les troupes belges, venues du Congo belge voisin, envahirent et occupèrent la région. Les Belges se virent attribuer un mandat de la Société des Nations sur le Burundi et le Royaume du Rwanda ; ils conservèrent cependant intactes un bon nombre des institutions du royaume. Alors que la monarchie rwandaise fut abolie par une révolution entre 1959 et 1961, la monarchie burundaise réussit à survivre durant la période coloniale puis post-coloniale. En 1962 le royaume du Burundi gagna à nouveau son indépendance, sous forme d'une monarchie constitutionnelle, dans laquelle le mwami détenait le pouvoir exécutif tandis que le pouvoir législatif était confié au parlement. Des violences éclatèrent cependant entre la majorité Hutu et la minorité Tutsi, de 1963 à 1965 ; elles culminèrent avec le coup d'État manqué de 1965, dirigé contre Mwambutsa IV. Le fils de Mwambutsa IV, Ntare V, déposa son père par un coup d'État en juillet 1966, mais fut lui-même chassé du pouvoir par un troisième coup d'État en , mené par son Premier ministre, Michel Micombero, lequel abolit la monarchie.
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