vignette|Chaitya à Tokha, dans le district de Katmandou (Népal).
Chaitya (sanskrit चिता, IAST : caitya, pali : cetiya, « tumulus », « sanctuaire », masculin en français) est un terme polysémique du bouddhisme qui renvoie généralement à un stūpa et à son sanctuaire. Il peut aussi désigner une stèle vishnouite.
Le terme chaitya peut désigner, un stūpa — c'est-à-dire un reliquaire contenant des reliques du Bouddha Shakyamuni, d'un bodhisattva ou d'un personnage éminent. Lorsque l'on distingue entre stupâ et chaitya, le premier est une construction qui abrite une relique, ce qui n'est pas le cas du second qui désigne simplement un sanctuaire commémoratif.
À ce propos, l'indianiste André Bareau précise :
On trouve dans de nombreux monastères creusés dans la roche, comme à Ellora (Mahrashtra) un chaitya rectangulaire à trois nefs qui sert de réunion pour les moines, et qui se termine par une abside dans laquelle se trouve un stûpa — objet, lui, de dévotion.
Le mot peut aussi renvoyer à un sanctuaire non bouddhiste, ou encore à des arbres qui font l'objet d'un vénération pré-bouddhique (chaitya-vriksha). André Bareau précise à ce sujet :
Fichier:IA Development of the Chaitya arch.jpg|Développement de l'arc chaitya, à partir de la grotte de [[Grottes de Barabar|Lomas Rishi]]
Fichier:Andhra pradesh, santuario a più piani, da ghantasala, 90-110 ca..JPG|Tour bouddhique étagée. École d'[[Amaravati]], fin {{sp-|I|- début|II}}. Relief marbre, [[Musée national des arts asiatiques - Guimet|Musée Guimet]]
Dans l'architecture indienne, on a appelé caitya-window une fenêtre en forme d'arc caréné, en fer à cheval - légèrement outrepassé vers le premier siècle de notre ère - qui apparaïssent donc sur la façade des bâtiments, des constructions en bois. Certaines de ces ouvertures, pratiquées pour les chaitya - lieux de réunion des fidèles creusés à flanc de falaise - imitent ces ouvertures charpentées. Ce motif fréquent notamment dans les chaitya rupestres — d'où le nom qu'on leur a donné (on trouve aussi le terme kudu en tamoul).