Résumé
Un rêve lucide est un rêve durant lequel le rêveur a conscience d'être en train de rêver. L’utilisation de l’adjectif « lucide » en tant que synonyme de « conscient » a été introduite en 1867 par l'écrivain, sinologue et onirologue français Léon d'Hervey de Saint-Denys dans son ouvrage Les Rêves et les moyens de les diriger. Dans les années 1980, le scientifique Stephen LaBerge publie des expériences sur les rêves lucides et prouve qu'il est possible depuis l'état de rêve d'adresser volontairement un signal sous la forme de mouvements oculaires prédéterminés. La plupart des rêves lucides ont lieu durant la phase de sommeil paradoxal. Ils peuvent survenir fortuitement ou résulter d'un apprentissage. Se savoir en train de rêver offre au rêveur la possibilité d'exercer un contrôle délibéré non seulement sur ses actions mais sur le contenu du rêve et sur son déroulement. La faculté de reconnaître l'état de rêve durant son sommeil est mentionnée dans les textes bouddhistes au En Occident, le rêve lucide a été étudié en laboratoire du sommeil dès la fin des années 1970. La définition minimale formulée en 1968 par Celia Green : « un rêve lucide est un rêve dans lequel le sujet est conscient de rêver » est admise par tous les chercheurs contemporains. Tous les chercheurs ne considèrent pas la définition minimale comme suffisante. Ainsi le psychologue allemand Paul Tholey distinguait entre rêve normal et rêve lucide en fonction de sept critères dont quatre sont essentiels : le rêveur sait qu'il rêve ; il dispose de son libre arbitre ; il a une faculté normale de raisonnement ; il constate que toutes les fonctions sensorielles sont disponibles tout comme dans l'état de veille (la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe et le toucher). Selon cet auteur, les autres critères peuvent être que le rêveur conserve ses souvenirs de l'état de veille, se souvient parfaitement de son rêve au réveil et il est capable d'interpréter le rêve à l'intérieur même du rêve. D'autres auteurs insistent sur la sensation d'être présent ici et maintenant dans le rêve ou de pouvoir le contrôler.
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Publications associées (16)
Concepts associés (4)
Sommeil paradoxal
vignette|Polysomnographie. Encadré en rouge l'EEG lors du sommeil paradoxal, la barre rouge indique les mouvements oculaires. Le sommeil paradoxal, connu également comme le sommeil REM (Rapid Eye Movement), fait suite au sommeil lent (« sommeil à ondes lentes » désignant les stades 3 et 4), et constitue le cinquième et dernier stade d'un cycle du sommeil. Une « nuit » comprend de trois à six cycles successifs d'une durée chacun de 90 à 120 minutes.
Paralysie du sommeil
La paralysie du sommeil est une parasomnie selon la Classification internationale des troubles du sommeil, qui se caractérise par le fait que le sujet, sur le point de s'endormir (paralysie hypnagogique) ou de s'éveiller (paralysie hypnopompique) mais tout à fait conscient, se trouve dans l'incapacité d'effectuer tout mouvement volontaire ou avec un extrême effort. Une fois un mouvement effectué, la victime reprend une maîtrise totale d'elle-même.
Rêve
Le rêve est une « disposition de l'esprit généralement nocturne, survenant au cours du sommeil, et qui procure à l'individu éveillé des souvenirs nommés eux aussi rêves ». Au cours de l'histoire et des civilisations, le rêve a été un moyen de s'affranchir du temps et de l'espace ordinaires, pour accéder au surnaturel, aux ancêtres, au divin, ou encore comme un moyen de guérison, de connaissance et de révélation. L'approche rationnelle et scientifique en fait un processus ancré dans le corps et lié à l'activité cérébrale au cours du sommeil.
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