Le Consensus de Pékin (ou Consensus de Beijing) est un terme décrivant la diplomatie et le modèle de développement proposé par la République populaire de Chine, en particulier auprès des pays en voie de développement, notamment en Afrique. L'Occident et la Chine ont ici des positions très différentes sur les besoins et méthodes pour soutenir le développement de ces pays. La position occidentale est contenue dans le Consensus de Washington, avec pour axes principaux le libre-échange, la lutte contre la corruption, la transparence, les droits civiques et la démocratisation, ainsi que la défense des droits de l'homme. De son côté, l'approche diplomatique chinoise prête une grande estime à la non-ingérence (indépendance pour les affaires internes) de tout pays, ainsi qu'un développement « à la chinoise » : structurel (chemins de fer, ports, barrages, etc) et économique d'abord (industrie, mines, pétrole), puis éventuellement civique. Le consensus de Pékin (ou de Beijing) est une idée émise par Joshua Cooper Ramo en 2004. Par ordre décroissant, le Consensus de Pékin est défini par quelques points : Non-ingérence et respect mutuel La Chine fait commerce et octroie des prêts sans conditions politiques attachées. La règle chinoise est simple: « Si vous êtes un pays [...] avec des matières premières que la Chine souhaite, alors la Chine fera des affaires avec vous, sans regarder ce que l'Occident pense de vous ou votre passif relatif aux droits de l'homme. » La Chine a ses propres affaires internes, et ne souhaite pas voir les autres nations les commenter. Il est donc dans l'intérêt direct de la Chine de répandre sur la scène diplomatique internationale un concept où chacun respecte les affaires internes des autres pays comme des affaires purement d'ordre privé. Amitié et respect mutuel La Chine note facilement que le respect mutuel est la base de ses relations extérieures, et donc que la Chine respecte les choix internes et privés que font les pays en voie de développement.
Morgane Solène Denise Chevalier