La forme est un concept de métaphysique qui désigne le principe en vertu duquel une chose est ce qu'elle est et rien d'autre. La forme est en général opposée à la matière, ou au contenu.
Platon développe une théorie, dite théorie des formes. Il soutient que les formes comme les seules réalités, immuables et inaltérables. Les objets sensibles en sont les images ou les copies. Ces formes existeraient dans un lieu distinct, intelligible. Principe de saisie réel d'intelligibilité et de connaissance, la forme est antérieure à la matière et cause productrice et finale de l'être naturel. Ces formes sont aussi appelées par le philosophe des Idées (ἰδέα, idea).
Dans la République, Platon explicite sa pensée des formes en expliquant qu'il s'agit d'une (IX, 592 b, X, 596 b, in Œuvres complètes, Flammarion, 2008).
Chez les philosophes grecs, le concept de « forme » (, eidos), qui a d'abord un sens spatial (la forme géométrique d'un objet), joue un rôle important en prenant des sens nouveaux. Aristote réinvestit plus le sens platonicien que le sens grec traditionnel.
Le Stagirite fait intervenir le concept de forme dans sa Métaphysique. La forme fait partie des « quatre causes », c'est-à-dire des raisons qui expliquent l'existence de quelque chose. La forme n'est pas simplement la forme géométrique d'un objet, mais ce qui ordonne la matière dont est fait cet objet, et définit son essence et sa perfection. La forme est donc le principe d'unité de tout être et ce qui donne un sens à la matière. La forme (eîdos) s'identifie à la substance (ousia).
Dans le cas du monde sensible, la forme est inséparable et dépendante de la matière, sauf par abstraction intellectuelle et si on la considère comme détermination ontologique de la matière. Dans le sensible, on ne trouve qu'une matière informée ou une forme dans la matière. Ce concept est devenu chez Aristote un instrument de recherches empiriques pour tous les domaines de la nature, plantes et animaux.