Anne-Marie Garat, née le à Bordeaux et morte le à Paris, est une romancière française. Elle a obtenu le prix Femina et le prix Renaudot des lycéens pour son roman Aden en 1992 et le prix Marguerite Audoux pour son roman, Les Mal Famées en 2000. De à , elle est présidente de la Maison des écrivains et de la littérature. Anne-Marie Garat naît le à Bordeaux dans le quartier des Chartrons, au sein d'une famille aux revenus modestes : son père est ouvrier, sa mère couturière. Il y a peu de livres dans le foyer familial, et c'est à la bibliothèque qu'elle assouvit sa soif de lecture. Elle fait des études de lettres, à Bordeaux puis à Paris. Elle obtient un DEA de cinéma à l'université Panthéon-Sorbonne. Elle enseigne le cinéma et la photographie à Périgueux puis, dans les années 1980, au lycée expérimental de Montgeron dans l'Essonne. Elle est un moment chargée de mission, auprès de Jack Lang, pour l'enseignement du cinéma à l'école. Elle publie de nombreux romans, en recourant à tous les genres littéraires, du roman sentimental au policier en passant par le roman historique et où les personnages féminins tiennent une place importante. En 1992, son sixième roman Aden traite de la mémoire : à la fois celle du cerveau informatique où le personnage principal, un programmeur informatique, entre par effraction, et celle du programmeur lui-même, lors de sa recherche identitaire. Le roman obtient le prix Femina et le prix Renaudot des lycéens. Les Mal Famées, un roman « culinaire » où deux femmes, que leur détresse a réunies, commettent un crime pour sauver la vie d'une petite fille juive qu'elles ont recueillie, obtient le prix Marguerite-Audoux en 2000. En 2006, elle entame une grande trilogie historique couvrant l'ensemble du à travers la vie de trois familles : les années 1910 pour Dans la main du diable, puis la montée des fascismes avec L'Enfant des ténèbres (Actes Sud, 2008), pour finir avec Pense à demain. Dans la foulée de ce roman à tonalité antifasciste marquée, Anne-Marie Garat prend, en , une position publique contre ce qu'elle juge être des dérives liberticides du gouvernement français.
Martin Schuler, Pierre-Emmanuel Dessemontet