Les sadducéens sont les membres d'un des quatre grands courants du judaïsme antique de l'ancienne Judée (avec les pharisiens, les esséniens et les zélotes), entre le et le , mais cette définition n'est nullement exclusive. Elle fait également référence aux membres du clergé à l'époque du Premier Temple de Jérusalem (dont le Grand Prêtre était Sadoq) et à un courant théologique sans contextualisation historique dénommé sadocite. Les sadducéens qui se recrutent essentiellement dans l'aristocratie sacerdotale, sont en opposition totale avec les pharisiens et semblent en opposition avec les esséniens. Ils sont décimés par les zélotes et les sicaires lors de la Première Guerre judéo-romaine. Les sadducéens se distinguaient des pharisiens notamment sur la question de la résurrection des morts. Le terme « sadducéen » vient du latin Sadducaei, emprunté au grec Σαδδουκαῖοι Saddoukaĩoi, lui-même issu de l'hébreu talmudique Tsadoukim. La thèse largement répandue est que ce substantif se rattache au nom de Sadoq (צדוק), un grand prêtre à l'époque de David et Salomon, ancêtre de la lignée des grands prêtres. Le terme pourrait ainsi désigner les « partisans » d'un sacerdoce conservateur, entre autres du point de vue politique. L'histoire des sadducéens est difficile à retracer car les sources sont rares et partiales ou peu fiables historiquement. Mêlées aux propos légendaires comme à l'histoire, elles disparaissent pour réapparaître au cours des siècles. Il n'y a que deux passages du Tanakh (la bible hébraïque) qui désignent par sadducéens les membres de la classe sacerdotale liés au Grand Prêtre Sadoq, composant de fait une forme de caste. Le Livre d'Ézéchiel établit un lien direct entre les partisans du Grand Prêtre Sadoq et le clergé, et encense les fils de Sadoq comme les garants de l'orthodoxie lors de l'Exil à Babylone. En dehors des textes bibliques et des spéculations que l'on peut faire à partir d'eux, la première source explicite qui atteste d'un mouvement sadducéen est la mention de leur existence sous le règne de Jean Hyrcan (134-104 av.