vignette|upright=2|Des soldats du écossais de parachutistes dans des combats de rue face à l'ELAS (Athènes, 6 décembre 1944).
Les événements de décembre (Δεκεμβριανά, dekemvrianá) désignent une série d'affrontements qui se sont produits à Athènes entre le et le , et qui ont opposé les mouvements communistes de la Résistance grecque (EAM-ELAS, le KKE) à l'armée britannique, soutenue par le gouvernement grec, la police nationale et une milice d'extrême-droite, l' du colonel Georges Grivas.
Ces affrontements représentent l'aboutissement de plusieurs mois de tension entre le principal mouvement de résistance du pays et le gouvernement grec, revenu d'exil après le départ des Allemands en . L'EAM avait dans un premier temps accepté de participer à un gouvernement de coalition, mais ses divergences insurmontables avec les partis bourgeois conduisirent ses ministres à démissionner. Le , un immense cortège pro-EAM se rassembla dans le centre-ville d'Athènes ; sur l'ordre de son chef Angelos Evert, la police tira sur les manifestants, faisant 28 morts et 148 blessés. Ce massacre déclencha un conflit ouvert entre l'EAM et l'armée britannique, commandée par le général Ronald Scobie. Les combats restèrent confinés à Athènes. Dans le reste du pays, malgré le climat de grande tension, il n'y eut pas d'affrontement armé. Les évènements de décembre prirent fin après la défaite de l'EAM et son désarmement unilatéral dans le cadre de l'accord de Várkiza.
Cette défaite porta un coup très dur à l'EAM et elle fut suivie d'une période de « terreur blanche » qui contribua à déclencher la guerre civile de 1946.
Résistance grecque
gauche|vignette|Reginald Scobie, commandant des forces alliées à Athènes (non daté).
Le Front de libération nationale (« Ethnikó Apeleftherotikó Métopo », en abrégé EAM) et sa branche armée l'Armée populaire de libération nationale grecque (« Ellinikós Ethnikós Laikós Apeleftherotikós Stratós », en abrégé ELAS) constituent le principal mouvement de résistance grecque aux puissances de l'axe (Allemagne, Italie, Bulgarie) qui occupèrent le pays pendant la seconde guerre mondiale.