La guerre civile grecque est un conflit armé ayant opposé de 1946 à 1949 l'armée grecque gouvernementale (soutenue par le Royaume-Uni et les États-Unis) à l'Armée démocratique de Grèce, branche armée du Parti communiste de Grèce (soutenu par la Yougoslavie, la Bulgarie et l'Albanie). Les communistes grecs ne furent pas aidés par l'URSS en raison des accords de partition d'influence négociés à la conférence de Moscou de 1944. Le conflit s'acheva par la victoire du gouvernement royaliste sur les forces communistes, dont les survivants durent s'exiler dans les pays communistes, principalement en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Tchécoslovaquie.
Résistance grecque
À la suite de la victoire allemande sur les forces armées grecques en 1941, un régime d'Occupation fut mis en place en Grèce. Un mouvement de résistance s'organisa en septembre 1941, réunissant les forces vives du KKE ainsi que des militants démocrates et syndicalistes. L'EAM organisa une armée de Résistance, qui prit le nom d'ELAS (« Armée populaire de libération nationale », en grec), dominée par le Parti communiste de Grèce.
La résistance grecque fut principalement le fait des communistes, appuyés par les factions démocrates et socialistes ainsi que par le clergé orthodoxe. Bien qu'uni face à l'ennemi commun, l'ELAS était politiquement divisé entre communistes et démocrates, ces derniers étant exclus du haut-commandement militaire, lequel était sous le contrôle du KKE. En conformité avec les directives du Komintern annoncée après l'invasion de l'URSS par l'Axe, le KKE adopta un discours public valorisant l'union nationale et la lutte contre l'occupant, au détriment de la rhétorique marxiste-léniniste et internationaliste d'avant-guerre. thumb|left|Conservé à la Bildarchiv der Österreichischen Nationalbibliothek de Vienne, le fameux accord de pourcentage contresigné par Churchill et Staline à Moscou le 9 octobre 1944.
À l'instar de la résistance yougoslave menée par Tito, l'ELAS bénéficia pour un temps de l'aide britannique.