thumb|upright|Manifestation contre la guerre du Viêt Nam à Washington en octobre 1967. Lopposition à la guerre du Viêt Nam est un ensemble de contestations, débutant en 1946 par des manifestations en France pour s'opposer à la guerre d'Indochine et se poursuivant à partir de 1964 par des manifestations, contre l'engagement militaire des Américains dans la guerre, et qui s'est transformé en un vaste mouvement social au cours des années suivantes. La première phase d'opposition à la guerre du Viêt Nam a joué un rôle dans la décision française de cesser la guerre en 1954, selon les historiens. Ainsi, la « guerre d'Indochine est impopulaire, c'est vrai », avait reconnu le dernier Président du Conseil au cours de cette première période de guerre, Joseph Laniel. Le général français Henri Navarre, à l'origine des engagements opérés avant la défaite de Dien Bien Phu, a pour sa part reconnu que la Guerre d'Indochine n'était mais une . Dès le 7 décembre 1946, un meeting est organisé par les trotskistes Salle Wagram à Paris, et interdit. La manifestation qui s'improvise autour est dispersée. Le 26 décembre 1946 à Bordeaux, c'est une manifestation d'un millier de vietnamiens contre la guerre d'Indochine qui est dispersée. D'autres ont lieu le même jour à Moulins, Montluçon, Mont de Marsan et Fontenay-le-Comte, où a lieu une grève de la faim. Le linguiste et résistant René L'Hermitte, recruté par le quotidien communiste L'Humanité après la Libération, est envoyé à Londres et à Saïgon. Dans un article du 22 mars 1947, il cite un officier qui dénonce des tortures contre des prisonniers Viet-minh. En février 1948 se déroule le premier meeting contre cette guerre, auquel participent 600 personnes, à la Maison de la Mutualité, organisé par le PCF, les groupes Esprit, avec Jean-Marie Domenach, l'Association France- Viet Nam et quelques socialistes minoritaires, autour de Jean Rous, qui va quitter peu après la direction de la SFIO. Fin août 1948, le congrès mondial des intellectuels à Worclaw, en Pologne déclare la Paix comme priorité du monde communiste.