Arouad (en arabe : ar), Rouad (en français), Arwad (en phénicien), Arados (en Άραδος), Aradus, Arpad, Arphad, Armada, Aruda, Irwada, Riwada, Antioche de Pieria (en Αντιόχεια της Πιερίας), est une île de la mer Méditerranée, la seule île de la Syrie. vignette|gauche|Image satellite d'Arouad avec Tartous sur la côte syrienne à l'est. Arouad est située dans la mer Méditerranée, à trois kilomètres au large des côtes syriennes, en face de la ville de Tartous. La ville moderne occupe toute l'île qui mesure de superficie. vignette|gauche|Cours de la forteresse ottomane d'Arouad. Cette forteresse a un moment servi de prison pendant le mandat français. vignette|Fragment de stèle trouvé à Arados, Musée du Louvre L'île est habitée dès le par une population phénicienne. Sous contrôle phénicien, la ville est indépendante et on l'appelle Arwad ou Jazirat (qui signifie « île »). L'île, fortifiée par d'épaisses murailles, est un important centre commercial pour la vallée de l'Oronte et le grand commerce maritime. Son riche terroir et le commerce de la pourpre font sa prospérité. Dès la campagne du roi assyrien Téglath-Phalasar , les sources cunéiformes attestent l'existence d'un territoire continental, qui devait sans doute assurer le ravitaillement de l'île et permettre l'enterrement des morts. Un sanctuaire de Melkart a été identifié sur la côte à Amrit, où se trouvait une source et un bassin consacré, et il était entouré de nécropoles. Arwad était une cité-état phénicienne, gouvernée par des rois et possédant aussi des organismes représentatifs des citoyens. Elle paie tribut à Assurnazirpal II et, en , son roi Mattanbaal I envoie 200 soldats à la bataille de Qarqar (853 av. J.-C.) dans une coalition contre Salmanazar III. La réduction des territoires vaincus en province assyrienne (de Sumur) sous Teglath-Phalasar III semble couper Arwad de ses dépendances continentales. En , le roi d'Arwad Abdileti paie tribut à Sennachérib et son successeur Mattanbaal II à Assarhaddon.