Résumé
L'agrypnie est une perte totale prolongée du sommeil, soit au cours de diverses maladies rares dont elle constitue alors un symptôme, soit provoquée volontairement. L'agrypnie peut être provoquée à titre expérimental, pour étudier les effets de la privation de sommeil. La plus longue agrypnie provoquée prouvée par enregistrement électroencéphalographique est de 264 heures (11 jours) (à comparer aux ~2800 h (> 116 jours) d'insomnie quasi totale observée dans des cas pathologiques). Au cours du , différentes tentatives pour utiliser l'agrypnie comme traitement de la dépression ont été essayées sans succès. La plupart du temps, même lorsque des patients se plaignent d'insomnie totale, les enregistrements électroencéphalographiques du sommeil montrent qu'ils dorment toujours un peu et de manière fractionnée, laissant une impression d'insomnie complète. Des cas d'insomnie totale ont cependant été rapportés dans les maladies suivantes : Encéphalite Trouble thyroïdien sévère provoqué par surdosage en hormonothérapie ou à la suite des pathologies d'origine thyroïdienne, ou hypothyroïdie Chorée fibrillaire de Morvan : un cas a notamment été rapporté au cours de cette maladie rare avec quatre mois sans sommeil, sans trouble de la mémoire ni de l'attention, mais avec des hallucinations nocturnes importantes Acrodynie Insomnie fatale familiale Différents traitements médicamenteux permettent de soulager ce symptôme, il est par exemple possible de prescrire un antihistaminique sédatif voir un médicament plus puissant tel qu'un neuroleptique voire une benzodiazepine ou un antiépileptique (dont l'effet secondaire est la somnolence). Ces traitements sont toutefois inefficaces lorsqu'il s'agit d'insomnie fatale familiale. À l'inverse, un stimulant ou un nooanaleptique peut être proposé pour soulager les symptômes d'un manque de sommeil aigu ou chronique, tel que la caféine, le modafinil, la pseudoéphédrine, le phenylpiracétam, l'aniracétam, le méthylphénidate, le pitolisant, la théophylline, les antidépresseurs stimulants (tricycliques, fluoxétine) le flumazénil, ou encore la nicotine.
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