Les Yanomami sont un peuple indigène d’Amérique du Sud. Présents au Brésil et au Venezuela, ils constituent un ensemble linguistique et culturel divisé en quatre sous-groupes parlant des langues mutuellement intelligibles : les langues yanomami. Leur population est estimée à , dont 50 % de Yanomami occidentaux.
Le nom Yanomami est un exonyme créé par les anthropologues qui ont travaillé avec ce groupe au Venezuela. Ils ont également été désignés dans l'histoire par les noms Guaharibos, Sanima, Shiriana ou Waika.
En yanomami occidental, yanõmami tëpë signifie « êtres humains ». Cette catégorie s’oppose à yaropë qui désigne le gibier et à yai thepë : ce qui est non-humain (les esprits chamaniques, les entités maléfiques et les revenants). Elle s’oppose aussi à napëpë, qui se rapporte aux étrangers et aux ennemis.
Les Yanomami ignorent l'écriture et possèdent un vocabulaire d’environ permettant de nommer près de 400 animaux et plus de 300 plantes. Les Yanomami ont développé une langue des signes afin de limiter le bruit lors de la chasse.
thumb|200px|Localisation du peuple yanomami
Le territoire du peuple Yanomami se situe au cœur de la forêt tropicale humide.
Il s'étend du Brésil (soit le double de la superficie de la Suisse) jusqu'au Venezuela, sur d’hectares. Au Venezuela, les Yanomami vivent dans la réserve de biosphère d'Alto Orinoco-Casiquiare, dont la superficie est de d’hectares. Leur territoire au Brésil, définitivement homologué en 1992, est considéré comme une région prioritaire en matière de protection de la biodiversité amazonienne.
Leur population est aujourd'hui estimée à , contre répartis dans 188 villages et maisons collectives en 2003.
En 2009, un groupe de Yanomami vivant dans a fait l'objet d'une étude microbiologique qui a apporté deux découvertes :
Le microbiote (intestinal, buccal et cutané) de ces Yanomami , dont encore inconnues et qui pourraient disparaitre avec l'occidentalisation de ces tribus ;
Le microbiote de ces Yanomami contenait aussi plus de bactéries (E Coli généralement) dotées de gènes d'antibiorésistance que chez certains cas témoins venant de communautés rurales du Venezuela et du Malawi.