Le cupronickel ou cupro-nickel est un alliage à base de cuivre, majoritaire, et de nickel, entre 10 % et 30 % en masse, et en plus faible proportions de fer et d'éléments dits « renforçateurs de résistance mécanique », comme le manganèse ou le silicium. On y trouve parfois aussi du zinc, de l'étain ou de l'aluminium. La gamme des cupronickels, incontournable par sa plus grande résistance à la corrosion que la plupart des autres alliages de cuivre ou encore sa résistance à l'usure, à l'eau de mer ou aux milieux salins, représente un important débouché technique.
Les cupro-nickels commercialisés sont essentiellement des alliages à base de 73 % à 85 % de Cu, de 14 % à 26 % de Ni, contenant souvent environ 0,3 % de Fe et 0,3 % de Mn, avec éventuellement des quantités faibles du Zn et Sn.
Il existe des cupronickels calibrés par la norme du pourcentage de nickel, soient des cupro-nickels ou CuNi 10, 20 , 25, 30...
Les noms commerciaux anciens, rappelant son apparence argentée au-delà d'un taux de nickel suffisant d'un cinquième ou d'un quart, sont « alpacca », « argentan », « argent des hôtels », « argent des Chinois », « cuivre blanc », « minargent », « plata alemana » en espagnol, équivalent de l'« argent des Allemands » ou du « german silver » anglo-saxon... Ces termes sont aussi utilisés pour désigner le maillechort ce qui prête à confusion.
Il existe des codes internationaux ou standard ASTM, EN, ISO pour classer les matériaux forgés ou fondus à base de cupronickels. Par exemple,
Le cuivre allié au nickel, surtout au-delà de 15 % en masse, prend un bel aspect ou éclat de surface argenté.
Bien que le nickel soit ferromagnétique les pièces de monnaie en cupronickel ne sont pas soulevées par un aimant ordinaire.
Cet alliage possède aussi une excellente ductilité après recuit, une bonne conductibilité thermique ainsi que de bonnes caractéristiques mécaniques comme la résistance à la traction et une dilatation thermique adaptée à la réalisation d'échangeurs de chaleur et de condenseurs performants.