Une empreinte (ou imprégnation) est en éthologie et en psychologie la mise en place quasi définitive d'un lien entre un déclencheur extérieur et un comportement instinctif. Ce phénomène a été décrit par l'éthologue Konrad Lorenz dans les années 1930 par une suite d'expérimentations sur des oies, les oies de Lorenz. Ces observations ont généré de nombreuses études sur l'empreinte et la notion associée de période critique.
L'empreinte est la capacité d'acquisition rapide de façon permanente par un juvénile des caractéristiques d'une forme spécifique qui orientera les conduites ultérieures. Lorenz observe que chez des oiseaux (corbeaux) les comportements sexuels, en particulier la parade nuptiale, sont dirigés vers l'espèce animale sur laquelle l'empreinte s'est faite. Lorenz pense que l'empreinte est irréversible, mais des éthologues ont par la suite remis en cause l'irréversibilité du phénomène. En effet, on parle plutôt d'indélébilité pour caractériser ce phénomène, car cette empreinte peut être réveillée par la suite lors de la maturité sexuelle de l oiseau.
Konrad Lorenz considère que cette forme d'apprentissage invalide les théories du béhaviorisme expliquant l'apprentissage uniquement par des phénomènes de conditionnement. En effet, l'empreinte est acquise sans la présence de renforcement ; elle augmente lorsqu'une punition est donnée (électrochoc dans des conditions expérimentales) alors que la théorie du béhaviorisme prédirait sa disparition dans ce cas, et elle résiste au phénomène d'extinction du comportement .
Konrad Lorenz critique ardemment le dogme du béhaviorisme.
Un des processus neurobiologiques crucial de l'empreinte se situe au niveau de l'hyperstriatum ou HVC, une région du cerveau des oiseaux impliquée dans l'apprentissage des chants.
Comme l'hyperstriatum est une structure du cerveau qui n'existe pas chez les mammifères, le phénomène d'empreinte, tel qu'il existe chez les oiseaux, ne peut être extrapolé aux mammifères.
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Lorentz K., 1941.
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La psychologie comparée est la branche de la psychologie scientifique qui s'intéresse aux différences qui existent entre les espèces animales en ce qui concerne leurs processus mentaux et leurs capacités cognitives au sens large. Une grande partie des travaux de psychologie comparée s'intéresse plus spécifiquement aux différences entre l'espèce humaine et les autres animaux et tout particulièrement les autres primates dont les grands singes ; ceci afin de mieux comprendre le fonctionnement de l'esprit humain dans une perspective phylogénétique et évolutionnaire.
L'éthologie est l'étude scientifique du comportement des espèces animales, y compris l'humain, dans leur milieu naturel ou dans un environnement expérimental, par des méthodes scientifiques d'observation et de quantification des comportements animaux. Aristote étudie déjà le comportement animal avant que le terme « éthologie » ne soit défini par le naturaliste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire en 1854. Des scientifiques tels que Charles Darwin, Oskar August Heinroth, Jean-Henri Fabre, Charles Otis Whitman, Jakob von Uexküll marquent l'étude du comportement animal en biologie.