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Le gotique est une langue morte, parlée par les Goths dans l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge. Elle appartient à la branche germanique de la famille des langues indo-européennes. C'est la plus ancienne des langues germaniques attestées, et la seule parmi les langues germaniques orientales à disposer d'un corpus textuel, représenté principalement par le Codex Argenteus, un manuscrit biblique du . Le gotique n'a donné naissance à aucune des langues germaniques actuelles, mais son caractère archaïque le rend particulièrement précieux en linguistique comparée. En français, le nom de cette langue est habituellement orthographié gotique (sans h) par les spécialistes par souci étymologique, mais aussi pour le distinguer de l'adjectif . Les documents en gotique les plus anciens datent du de l'ère chrétienne. Le gotique cesse d'être couramment utilisé à partir de la seconde moitié du en raison des défaites wisigothes face aux Francs, de la destruction des Goths d'Italie (les Ostrogoths), de la conversion au catholicisme des Goths d'Espagne, de la latinisation et romanisation, de l'isolement géographique La langue gotique aurait néanmoins survécu au moins jusqu'au milieu du en Espagne. Au début du , le Franc Walafrid Strabon indique qu'elle est encore parlée sur le cours inférieur du Danube et dans les montagnes isolées de Crimée. Les termes semblant appartenir au gotique retrouvés dans les manuscrits postérieurs (rapportés au ) de Crimée ne correspondent peut-être pas exactement à la même langue. D'autres sources dont principalement le rapport de l'ambassadeur flamand Ogier Ghislain de Busbecq daté de 1572 et publié en 1589 plaident en faveur d'un dialecte germanique peut-être apparenté au gotique, appelé gotique de Crimée et qui aurait survécu jusqu'au . Le gotique est attesté par un petit nombre de documents, qui ne permettent pas de le restituer avec une grande précision. La somme principale est représentée par les textes de l'évêque arien Wulfila ou Ulfilas (311-382), qui fut à la tête d'une communauté de Wisigoths chrétiens en Mésie (Bulgarie).
Hynek Hermansky, Joel Praveen Pinto
Hynek Hermansky, Joel Praveen Pinto