Résumé
La fuite des cerveaux (terminologie en sociologie), exode des cerveaux (Québec) ou fuite du capital humain (terminologie en économie), désigne de façon populaire les flux migratoires de scientifiques, de chercheurs ou plus généralement de personnes à haut niveau de qualification qui s'installent à l'étranger pour trouver de meilleures conditions de vie, d'études, de travail ou de rémunérations. Dans les estimations statistiques, on se réfère plutôt au taux d'émigrants parmi les personnes ayant au moins deux années d'éducation supérieure. Lorsque le débat sur la « fuite des cerveaux » est apparu dans les années 1960, il ne concernait que les pays riches. Selon une autre enquête citée dans le rapport, trois quarts des scientifiques partis aux États-Unis étaient de retour en Grande-Bretagne. Toutefois, les États-Unis continuèrent à être accusés de « parasiter les cerveaux d'autres pays », une accusation à laquelle se rallièrent d'autres pays développés, tels les puissances européennes, l'URSS, Israël, l'Australie etc. Le débat sur la « fuite des cerveaux » a gagné le statut d'un débat « éthique », motivé par le sort des pays en développement, après le changement, par les États-Unis, de leur législation sur l'immigration. Les États-Unis disposaient depuis 1924 d'un système de quotas par origine qui devait garder constante la composition ethnique du pays et qui privilégiait les Britanniques et les migrants des pays européens. Par la modification de la loi sur l’immigration en 1965, le système des quota était abandonné à la faveur d'une ouverture pour les migrants des pays non-européens, notamment les pays asiatiques, alors en voie de développement. C'est ainsi que la « fuite des cerveaux » a commencé à désigner un courant migratoire dirigé à la fois du Sud au Nord et au profit des seuls pays industrialisés. Dans les années 1970, des organisations internationales (UNCTAD, UNITAR) ont contribué à institutionnaliser cette vision, les migrants qualifiés étant vus comme un simple « transfert inverse de technologie » entre les pays.
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