Concept

Rabâb

Résumé
Le terme rabâb ou rubāb, roubab, robâb, rebâb, rbab, rubob et rawap désigne deux grandes familles d'instruments à cordes qui seraient originaires de Perse ou d'Égypte antique, aujourd'hui répandus dans les pays de culture ancienne islamique. Le terme est attesté dès le chez le musicologue Farabi. Sa table d'harmonie est une peau. On distingue les vielles, instruments à cordes frottées d'une part, et les luths, instruments à cordes pincées, d'autre part. Tous ces instruments se sont répandus dans le monde musulman et ailleurs, du Maghreb à l'Indonésie, mais curieusement, les deux familles semblent exclusives l'une de l'autre, sauf en Iran. Rabāb est le nom générique des violons à archet dans le monde arabe. Le terme rabāb ne désigne pas seulement un luth ou une vièle, mais aussi une lyre. Dick (2001 : 696) écrit : « L'étymologie et l'origine du terme "rabāb" pour désigner les cordophones ne sont pas connues avec avec certitude ». D'après l'égyptologue égyptien Moustafa Gadalla, le mot rabâb est un mot issu de l'égyptien ancien signifiant « âme sœur » (ba-ba) du créateur (Râ), l'âme sœur (baba) étant représentée par deux cordes. L'instrument est effectivement appelé rabâba (ra-ba-ba) en langue arabe. La famille des vielles rabâb est rustique et ancienne. Il en existe de deux types : grand, à manche long et fin, sans frette, à trois ou quatre cordes, à pique, plutôt utilisé dans la musique classique sud-asiatique ou la musique folklorique moyen-orientale. Il s'apparente alors au kamânche. petit, à manche court et large, sans frette, monocorde ou bicorde, utilisé dans la musique folklorique et savante (la musique arabo-andalouse) nord-africaine. Il s'apparente alors à la lyra. On peut aussi les classer par ces deux types : violons populaires à pointe et violons polycordes classiques tels comme la rbeb marocaine à deux cordes et la joze irakienne à cordes. Dick (2001 : 696) avance que le rabâb est rapporté pour la première fois dans les textes arabes du début du Moyen Âge (9e-10e siècles) d'Al-Jāhiz, Ibn Khurdadhbih et Al-Fārābī.
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