Jalâluddin Muhammad Akbar (en arabe : جلال الدين محمّد أكبر, Jalālu d-Dīn Muḥammad ʾAkbar) (Umarkot, selon les sources le ou le - Āgrā, ) dirige l'Empire moghol de 1556 jusqu'en 1605. Il est généralement considéré comme le plus grand Moghol.
vignette|redresse|gauche|Akbar enfant. Miniature de 1557.
Akbar est né au sein d'une dynastie cultivée, et quatre tuteurs ont tenté, sans succès, de lui apprendre à lire. Une raison possible est qu'il ait été dyslexique, ce qui pourrait expliquer par ailleurs sa capacité mémorielle très élevée.
En 1556, il succède à son père Humâyûn à la tête du petit royaume musulman que ce dernier a regagné à la fin de sa vie après son exil en Perse. Il est âgé alors de 14 ans et son tuteur Bairam Khân va assurer sa régence. Grâce à son aide et celle de ses troupes, Akbar remporte, la même année, la bataille de Pânipat sur les troupes au service des Afghans du Bihar.
Il décide en 1560 de se libérer de la tutelle de Bairam Khân et met fin à sa régence. Ce dernier n'ayant pas accepté son éviction se rebelle, mais est rapidement écrasé. Dorénavant, Akbar règne en maître incontesté sur le Nord de l'Inde.
Akbar agrandit son empire en faisant la conquête du Gujarat en 1573, du Bengale en 1576, du Sind en 1590, de l'Orissa en 1592 et du Balouchîstân en 1594. Au décès de son frère Hakîm, roi de Kaboul, en 1585, il hérite du Cachemire. Il se lance ensuite à la conquête du Sud de l'Inde.
vignette|Akbar tenant conseil en présence des jésuites Rodolfo Acquaviva et Francisco Henriques, vêtus de noir.
Akbar fait preuve d'un grand talent d'administrateur et continue le travail de réorganisation commencé par Sher Shâh Sûrî, qui avait chassé son père hors de l'Inde. Il divise son territoire en 15 provinces, avec à la tête de chacune un gouverneur militaire, le Nawâb Nazîm, et un administrateur civil, le Dîwân qui en contrôle les finances. Il établit un impôt sur les terres agricoles correspondant au tiers de la valeur de la récolte.