thumb|L'abdication de Charles Quint par Louis Gallait (1841).
L’abdication est l'acte selon lequel une personne renonce et cède d'elle-même sa fonction avant l'expiration du temps correspondant à l'exercice de celle-ci. Dans le droit romain, on appliquait le terme spécialement pour dépourvoir un membre d'une famille, comme déshériter un enfant. Aujourd'hui, ce mot s'utilise rarement sauf dans le sens de renoncer au pouvoir suprême d'un État. Un terme similaire pour un élu ou un fonctionnaire serait renonciation ; pour un salarié une .
La substantif féminin « abdication » (prononcé en français standard) est un emprunt au latin la, substantif féminin dérivé de la, supin de la, verbe composé de préfixe ab traduisant l'éloignement, la séparation ou l'achèvement et de dicare, « proclamer solennellement qu'une chose sera »).
Parmi les abdications les plus mémorables de l'Antiquité, on peut mentionner celle de Sylla le dictateur en 79 av. J.-C., et celle de l'empereur Dioclétien en 305.
L'abdication la plus connue de l'histoire récente est probablement celle du roi Édouard VIII du Royaume-Uni en 1936, qui abdiqua du trône britannique pour pouvoir se marier avec la divorcée Wallis Simpson, malgré les objections de lestablishment britannique, des gouvernements du Commonwealth, de la famille royale et de l'Église d'Angleterre (voir la crise d'abdication d'Édouard VIII). Ce fut aussi la première fois dans l'Histoire que l'on renonçait à la couronne britannique de façon entièrement volontaire. Richard II d'Angleterre, par exemple, fut forcé d'abdiquer après qu'il fut dépouillé du trône par son cousin, Henri Bolingbroke, en 1399, pendant que Richard se trouvait hors du pays.
Quand Jacques II d'Angleterre, après avoir lancé le grand sceau du Royaume dans la Tamise, fuit en France en 1688, il ne renonça pas formellement à la Couronne, et l'on discuta au Parlement la question de savoir s'il avait perdu son droit au trône ou s'il avait abdiqué.