Le pont Ludendorff, plus connu sous le nom de pont de Remagen, était un pont ferroviaire allemand enjambant le Rhin à Remagen, au sud de Bonn. Après le pont de chemin de fer de Wesel qui fut dynamité le , il était le dernier pont intact sur le Rhin durant les dernières semaines de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Il put être pris par les Américains le , facilitant le franchissement du fleuve par les Alliés. Les tours du pont sont dressées à l'extrémité sud de la promenade qui longe le Rhin à Remagen. Le pont fut érigé durant la Première Guerre mondiale, entre 1916 et 1919, à la demande des généraux allemands dans le but d'approvisionner plus rapidement le front de l'Ouest en hommes et en matériel. Il fut mis en service en 1918. Le , l'empereur Guillaume II baptisa le nouvel ouvrage Pont Ludendorff en hommage au général en chef Erich Ludendorff. Et le , Ludendorff fut nommé citoyen d'honneur de Remagen par le conseil municipal de la ville. L'architecte , originaire de Mannheim, a réalisé les plans de ce pont de de long qui surplombait le Rhin à une hauteur de (lors d'un niveau d'eau moyen). Le point le plus haut de la structure se situait à au-dessus du niveau de l'eau. Le pont, qui passait pour être un des plus beaux ponts en acier sur le Rhin, portait deux voies de chemin de fer ainsi que deux voies de circulation pour les piétons. Il ressemblait dans sa construction et dans sa fonction au pont Hindenburg, également construit sur le Rhin de 1913 à 1915 entre Rüdesheim et Bingen am Rhein, et qui fut également détruit durant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre peu de trains empruntaient encore le pont de Remagen, mais les piétons aimaient l'utiliser pour se rendre à Erpel, sur l'autre rive. Durant la période de paix de l'entre-deux-guerres, le pont était devenu un symbole touristique de la Rhénanie, mais il fut déjà préparé à cette époque par les troupes du génie de la Reichswehr et de la Wehrmacht pour être éventuellement dynamité si la situation le demandait.