Maurice Merleau-Ponty est un philosophe français, né à Rochefort-sur-Mer le et mort le dans le . Il est le cousin du philosophe des sciences Jacques Merleau-Ponty.
Son père, Bernard Jean Merleau-Ponty, capitaine d'artillerie coloniale bordelais, meurt, en 1913, alors qu'il n'a que cinq ans. Dans ses études, il se lie d'amitié pour Simone de Beauvoir et d'amour pour Élisabeth Lacoin, à qui il passe une bague au doigt quelques jours avant sa mort.
Élevé dans le catholicisme romain, il est ami avec l'auteur et philosophe existentialiste chrétien Gabriel Marcel, écrit des articles pour la revue chrétienne de gauche Esprit, mais quitte l'Église catholique en 1937. Au printemps 1939, il est le premier visiteur étranger des Archives Husserl, rencontre Eugen Fink et le Père Herman Léo Van Breda. À l'été 1939, alors que la France déclare la guerre à l'Allemagne nazie, il sert en première ligne dans l'armée française, où il est blessé au combat en juin 1940.
Sollicité par le résistant Pierre Grappin, un ami de Vladimir Jankélévitch qui le loge gracieusement, quai aux Fleurs, sous l'occupation allemande, il décline la proposition puis de retour à Paris à l'automne 1940, épouse Suzanne Jolibois, psychanalyste lacanienne, décédée en 2010, à 96 ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris avec elle, sa mère Louise née Barthé et leur fille Marianne (1941-2019), épouse de Michel Butel.
thumb|Tombe au cimetière du Père-Lachaise.
Après des études secondaires terminées au lycée Louis-le-Grand à Paris, Maurice Merleau-Ponty devient élève de l'École normale supérieure de Paris, à la même époque que Jean-Paul Sartre (avec lequel il entretient des relations d'amitié), et est reçu deuxième à l'agrégation de philosophie en 1930.
D’abord professeur à Beauvais (1931-1933), puis au lycée Marceau à Chartres (1934-1935), ensuite répétiteur («caïman») à l’École normale supérieure de Paris (1935-1939) et mobilisé au d'infanterie et à l’état-major de la légère d’infanterie (1939-1940), il enseigne aussi au lycée Carnot (1940-1944) et en première supérieure au lycée Condorcet (1944-1945).