Concept

Gironde (Révolution française)

Résumé
La Gironde est, au début de la Révolution française, un groupe politique issu du parti patriote, dont les membres sont appelés « girondins », particulièrement connu en raison du conflit mortel qui l'a opposé au groupe des montagnards dans les premiers mois de la république (septembre 1792-juin 1793). Influents à l'Assemblée législative (-), ils ont des ministres dans le gouvernement de Louis XVI et soutiennent notamment l'entrée en guerre de la France contre l'Autriche (avril 1792). Après la crise du 10 août et l'arrestation de Louis XVI, ils constituent de nouveau une tendance importante dans la nouvelle assemblée, la Convention nationale (20 septembre 1792-26 octobre 1795), mais sont confrontés à l'hostilité d'un groupe plus radical, la Montagne, soutenu par la Commune de Paris issue de l'insurrection, qui représente les sans-culottes parisiens. Ce conflit, dont le procès de Louis XVI est une étape importante, aboutit à la défaite politique de la Gironde (2 juin 1793) et, par la suite, à la condamnation à mort de nombre de ses députés. Les chefs de file girondins, Brissot, Vergniaud, Condorcet, Roland et son épouse, Manon Roland, meurent tous au cours de l'année 1793. Ils sont aujourd'hui usuels dans l'historiographie de la Révolution française, notamment à la suite de l'ouvrage de Lamartine, Histoire des Girondins. Ils sont aussi d'usage courant, notamment à Bordeaux, où, sur la place des Quinconces, se dresse le monument aux Girondins. À l'époque, ces mots étaient moins courants, quoique connus : les contemporains parlent parfois des « girondins » (ou « girondistes »), mais plus souvent des « brissotins », des « rolandistes » (ou « rolandins ») et des « ». Le nom de « girondins » est lié à celui du département de la Gironde, dont étaient issus plusieurs députés de ce groupe à l'Assemblée législative, Vergniaud, Guadet, Gensonné, Grangeneuve et Ducos. On peut y ajouter à l'assemblée trois autres législateurs bordelais : Guadet, Grangeneuve, Jean-François Ducos (1765-1793), et hors de l'assemblée Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, beau-frère de Ducos.
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