Concept

Invasion turque de Chypre

Résumé
L'invasion turque de Chypre, également connue sous les noms de code opération Attila et opération paix pour Chypre (en turc : Atilla Harekâtı ou Kıbrıs Barış Harekâtı), est l'offensive militaire des forces armées turques lancée le , qui a conduit à l'occupation par la Turquie de 38 % du territoire chypriote, et à la partition de celui-ci. Lorsque Chypre devient une république indépendante du Royaume-Uni en 1960, sa population se répartit en deux communautés principales : la communauté Chypriote grecque et la communauté Chypriote turque (minoritaire). Or, par le traité de garantie signé la même année, le Royaume-Uni, la Turquie et la Grèce deviennent les États garants de l'équilibre constitutionnel de l'île, ce qui octroie, sous certaines conditions, un droit d'intervention militaire aux trois puissances garantes pour rétablir l'ordre constitutionnel si celui-ci venait à être bousculé. Pendant la dictature des colonels qui se met en place en Grèce, de nombreux opposants politiques se réfugient à Chypre. Le la Garde nationale dirigée par des officiers grecs lance une tentative de coup d'État contre le président chypriote, l'archevêque Makários, avec l'aide du groupe paramilitaire chypriote grec de l'EOKA B ; leur objectif commun est de réaliser l'Énosis, c'est-à-dire l'unification de Chypre à la Grèce. Le 20 juillet, la Turquie intervient militairement en évoquant la protection des intérêts de la communauté turque de l'île (alors 18% de la population chypriote) et le rétablissement de l'ordre constitutionnel. En parallèle, le Conseil de sécurité des Nations unies vote la résolution 353 demandant le ; cette résolution concerne principalement les forces grecques positionnées sur l'île et dont l'ONU suspecte l'implication ; la Turquie fait alors valoir l'article 4 du traité de garantie afin de légitimer son intervention unilatérale, tout en évitant une confrontation directe avec la Grèce qui fait également partie de l'OTAN. vignette|Les zones de peuplement en 1970 et en 1998, d'après Marie-Pierre Richarte, La partition de Chypre: étude géopolitique, 1998.
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