Le mot poï désigne un type de jonglerie et vient de poï-toa, une petite masse au bout d'une ficelle utilisée chez les Maoris de Nouvelle-Zélande.
Les poïs sont utilisés aujourd’hui en jonglerie et arts du feu, et sont appelés aussi bolas en France. Les mouvements pratiqués sont aujourd'hui bien éloignés de ceux effectués par les Maoris traditionnellement. Néanmoins les chaînes longues et lourdes ne donnent pas les mêmes mouvements que les poïs ou bolas, la comparaison a donc ses limites.
Le mot poï (poïs au pluriel) est d'origine maori, Nouvelle-Zélande, et se prononce « poy ». Il faut éviter l'écriture « poi » qui transcrit mal en français le mot maori et, pire, donne « pois » au pluriel. Par défaut, il est masculin. Le nom d'origine serait « poï-toa ». C'est un ustensile constitué d'un sac de tissu, rempli de sable ou de graines, attaché au bout d'une ficelle. Leur utilisation principale était l'entraînement des jeunes guerriers, leur permettant d'acquérir une certaine dextérité, une souplesse des poignets et de la force dans les bras. Ils étaient également utilisés par les femmes pour la danse.
Pour désigner un poï, on utilise aussi le mot « carioca » en espagnol.
Comme elles sont utilisées par deux en général, on parle de « bolas », ce qui rappelle les bolas (en prononçant le « s »), outil utilisé en Argentine pour capturer le bétail et appelé plus précisément la boleadora. Celle-ci n’a qu’un but pratique, utilitaire, et aucun intérêt technique ou artistique : juste trois boules de bois, reliées chacune à une corde d’une trentaine de centimètres, elles-mêmes réunies à l'autre extrémité, directement ou à petit anneau. Lancées en rotation, elles s'enroulent autour des pattes des bovins et les entravent.
Aujourd'hui, les poï sont utilisées pour du loisir ou spectacles professionnels, en feu ou de jour avec les poï "contact" (balles plastiques de 80 à 100mm attachée à une corde, avec une poignée). La pratique se démocratise et intègre de nombreux éléments du jonglage, et des mouvements de plus en plus recherchés.