Napata est à la fois le nom d'un royaume antique d'Afrique et le nom de sa capitale. Son nom est attaché à la « deuxième période » du royaume de Koush (après le royaume de Kerma et avant celui de Méroé). Situé en aval de la quatrième cataracte du Nil, le site est sur la liste du patrimoine mondial en Afrique au Soudan. Les ruines de la ville antique sont situées au pied du Gebel Barkal, un promontoire rocheux qui domine la vallée et le fleuve et qui très tôt a été identifié comme une montagne sacrée dans laquelle résidait le dieu Amon lui-même. Le culte de cet Amon de Napata s'est développé dès la remplaçant ou absorbant par syncrétisme le culte d'une ancienne divinité locale dont l'animal sacré le bélier finit par se confondre avec celui de l'Amon égyptien. De ce fait l'Amon de Napata sera souvent représenté sous la forme d'un dieu anthropomorphe à tête de bélier assis sur son trône siégeant au cœur même de la montagne, son siège, et coiffé des deux hautes plumes du dieu thèbain. De nombreux sanctuaires et des nécropoles sont édifiés à l'ombre du Gebel Barkal à la lisière entre le désert et les terres cultivées, tandis que la cité se développe jusque sur les bords du fleuve. Au Nouvel Empire Napata se trouve au cœur d'une région sous la coupe réglée d'une administration pharaonique sous les ordres du fils royal de Koush, sorte de vice-roi gouvernant au nom de Pharaon, et commandant les armées. Ce gouverneur militaire ne réside pas à Napata mais à Aniba située plus au nord qui reste la capitale régionale pendant la domination égyptienne. Napata, elle, voit s'installer une forte communauté religieuse en raison de la sainteté de son temple et de ses cultes. La cité devint alors un lieu de pèlerinage important, idéalement située sur la route commerciale reliant le cœur de l'Afrique au Nil par lequel transitaient toutes les marchandises à destination ou en provenance de l'Égypte et du monde méditerranéen. Elle en recevait les prébendes lui assurant sa prospérité économique.