thumb|Détail de la roue de la vie dans la tradition bön thumb|Monastère bön de Khyungpori Tsedruk au Nord du Tibet thumb|right|Pierre de mani-bön avec le mantra om ma tri mu ye sa le du Le terme bön (prononcer beun, ), désigne trois traditions religieuses tibétaines distinctes, selon le tibétologue norvégien Per Kværne : tout d'abord une religion tibétaine préexistant au bouddhisme et qui est supplantée par celui-ci aux et s, lors de l'expansion de l'Empire tibétain fondé par Songtsen Gampo, sous l'influence du Népal et de la Chine ayant le bouddhisme comme foi dominante. L'interdiction du bouddhisme par le dernier empereur, Langdarma (803 – 842) mène au retour au bön comme religion d'État. Il sera assassiné par un moine bouddhiste, ce qui marquera la fin de l'Empire ; ensuite une religion syncrétique qui apparaît au Tibet aux et s, lors de l'Ère de la fragmentation, pendant laquelle différents seigneurs de la guerre se livrèrent bataille pour le contrôle du territoire, époque où le bouddhisme se propagea de nouveau à partir de l'Inde pour devenir la foi dominante ; enfin, le vaste corpus de croyances populaires, souvent mal définies, dont la divination, qui ne sont pas d'origine bouddhique et sont communes aux adeptes du bön ou bönpos et aux bouddhistes. Jusqu'à aujourd’hui le bön continue d'exister comme religion minoritaire. L'opinion populaire occidentale, notamment dans les milieux de nouveaux convertis au bouddhisme tibétain — opinion qui n'est ni celle des religieux bönpos, ni celle des spécialistes universitaires du Tibet, mais qui est plus ou moins celle des lamas bouddhistes ignorant tout de la question — peut se résumer ainsi. C'est de l’ensemble des pratiques mal documentées, constituant le premier bön (shes pa bcu gnyis), que se serait dégagée au une religion structurée, le Bön éternel (yung drung bon), présentant des similitudes avec le bouddhisme tibétain (particulièrement Nyingmapa), qui a lui-même beaucoup emprunté au fond religieux local.