Caius Maecenas, ou fréquemment mais de manière erronée Caius Cilnius Mæcenas, dont le nom francisé est Mécène (vers -), est un homme politique romain et un proche de l'empereur Auguste, célèbre pour avoir consacré sa fortune et son influence à promouvoir les arts et les lettres. Virgile, Properce et Horace lui rendirent en hommage ce qu'ils avaient reçu en bienfaits. Il fit ses études en Grèce et vécut à Rome dans la deuxième moitié du avant l'ère chrétienne.
Les relations entre Mécène et Auguste furent certainement plus complexes et plus difficiles qu’on ne le dit généralement. En effet Mécène était totalement sous le charme de son épouse Terentia, et celle-ci le trompait publiquement avec Auguste. D’autre part, il est évident qu’entre Mécène et Marcus Vipsanius Agrippa, qui fut le gendre d’Auguste et son lieutenant, régnait une certaine agressivité.
Patron des poètes, Mécène apparaît très fréquemment dans leurs vers, soit à visage découvert, soit sous divers masques, et c’est toujours pour s’opposer comme un modèle d’élégance, de goût, d’humanité, et de sensibilité douloureuse, à un Auguste violent, grossier, dominateur, et menaçant, qu’il incombe au lecteur d’identifier sous ses différents avatars.
Les liens d’amitié entre Mécène et Horace furent particulièrement étroits.
La date de naissance de Mécène n'est connue qu'avec une incertitude de quatre années, un 13 avril entre 74 et . Simple chevalier probablement originaire d'Arezzo, il se vantait de sa lointaine ascendance princière étrusque, et prétendait descendre de la maison des Cilnii, qui suscitait la jalousie de ses concitoyens par sa richesse et son influence à Arretium au Tacite parle de lui sous le nom de Cilnius Maecenas et il est possible que « Cilnius » ait été le nomen de sa mère — ou que Mécène soit en fait un cognomen.
Le Caius Maecenas, dont Cicéron fait mention comme d'un membre influent de l'ordre équestre en 91 av. J.-C., peut avoir été son grand-père, voire son père. Le témoignage d'Horace et les goûts littéraires de Mécène lui-même montrent qu'il avait bénéficié de la meilleure éducation de son temps.