vignette|250px|Jeune Rhénan, considéré comme et selon les termes utilisés par les autorités de l'époque pour décrire ce cliché (se reporter au fichier sur Commons).
« Bâtard de Rhénanie » est le nom péjoratif donné sous le régime de Weimar puis sous le Troisième Reich aux enfants ou adolescents nés d'unions mixtes entre des femmes allemandes et des hommes africains ou asiatiques, généralement soldats subsahariens, nord-africains et indochinois des troupes coloniales françaises lors de l'occupation de la Rhénanie après la Première Guerre mondiale.
Lors de l'instauration du régime nazi, ces enfants furent considérés comme inférieurs aux Aryens et subirent un programme de stérilisation contrainte.
L'usage du terme remonte à 1919, juste après la Première Guerre mondiale, lorsque les troupes de l'Entente, très majoritairement françaises, occupent la Rhénanie, puis la Ruhr en 1923. Lors de cette période, un nombre assez important de femmes allemandes et de militaires des forces d'occupation convolent, tandis que d'autres couples ont des enfants hors mariage, ce qui sera à l'origine du qualificatif de . Le nombre estimé de ces enfants varie énormément entre les sources, allant de en 1933 pour Lionel Richard à pour Tina Campt, voire pour Serge Bilé. L'occupation de la Rhénanie ayant déjà été ressentie comme un déshonneur national par l'ensemble de la classe politique, . En plus, le fait que l'occupation soit effectuée par des troupes coloniales considérées comme des troupes par les militaires et les politiques allemands ajoute au sentiment d'humiliation. Certains milieux font passer ces naissances comme ne pouvant qu'être le fruit de viols, alors que d'autres affirment qu'ils sont des .
Le cas des , métis issus d'unions entre femmes allemandes blanches et soldats coloniaux originaires d'Afrique subsaharienne, d'Afrique du Nord ou d'Indochine arrive à une époque où la population en Allemagne se réduit aux enfants des colons et missionnaires allemands revenus de l'empire colonial allemand en Afrique et en Mélanésie, récemment liquidé lors du traité de Versailles.