La guerre d’indépendance grecque (1821-1829), ou révolution grecque (Ελληνική Επανάσταση του 1821), est le conflit à l'issue duquel les Grecs, finalement soutenus par les grandes puissances (France, Royaume-Uni, Russie), réussirent à faire reconnaître leur indépendance par l'Empire ottoman.
Le , les Grecs, définis d'abord en tant que chrétiens orthodoxes, se révoltèrent face à la domination de l'Empire ottoman. Cette révolte réussit, et l'indépendance de fait fut proclamée lors de l'Assemblée nationale d'Épidaure le . Cette indépendance a été reconnue par Haïti, qui envoya 25 tonnes de café afin que les Grecs achètent des armes et 100 soldats. L'opinion publique européenne était assez favorable au mouvement, à l'image des philhellènes. Cependant, aucun gouvernement ne bougea à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance, et particulièrement de l'Autriche de Metternich, partisan acharné de l'ordre, de l'équilibre et du principe de légitimité instauré par le congrès de Vienne. Des Grecs vivant hors de l’Empire ottoman, comme des habitants des Îles Ioniennes tels que Ioánnis Kapodístrias, et des membres de l'élite grecque de Constantinople et des Principautés danubiennes, les Phanariotes, apportèrent dès le début leur aide aux insurgés.
Pendant deux ans, les Grecs multiplièrent les victoires. Cependant, ils commencèrent très vite à se déchirer, divisés entre « politiques » et « militaires ». La Sublime Porte appela en 1824 à l'aide son puissant vassal égyptien Méhémet Ali. Pour les Grecs, les défaites et les massacres se succédèrent. Cependant, les Russes souhaitaient de plus en plus ardemment intervenir, par solidarité orthodoxe mais aussi parce qu'ils avaient leur propre ordre du jour géostratégique. Les Britanniques, quant à eux, désiraient au départ limiter l'influence russe dans la région mais finirent par s'allier avec la Russie. Une expédition navale de démonstration fut suggérée lors du traité de Londres de 1827.