L'ancien monastère de Sumela (Panagia Sumela, en Παναγία Σουμελά, en Sümela Manastırı) se situe au pied d'une falaise abrupte face à la vallée de l'Altındere dans la région de Maçka dans la province de Trébizonde en Turquie. Il s'agit d'une attraction touristique majeure du parc national d'Altındere. Il se situe à une altitude d'environ dominant une grande partie du paysage alpestre environnant.
Selon la tradition locale, le monastère est fondé durant l'année 386 (pendant le règne de l'empereur Théodose I) par deux moines grecs de Colchide (Géorgie), Barnabas et Sophronios. La légende affirme que les prêtres ont découvert une icône de la Vierge Marie dans une caverne sur la montagne et ont décidé de s'y établir pour construire un monastère.
Pendant sa longue histoire, le monastère a été plusieurs fois ruiné, puis rénové par différents empereurs ; au notamment, il est rénové et agrandi par le général Bélisaire à la demande de l'empereur Justinien.
Il prend sa forme actuelle au à son apogée durant le règne d'Alexis III (1349-1390) de la dynastie des Comnènes de l'Empire de Trébizonde (séparé du reste de l'Empire byzantin lors de la destruction de celui-ci par la quatrième croisade en 1204). À cette époque lui est accordé une rente annuelle sur les fonds impériaux. Pendant le règne de Manuel III, le fils d'Alexis III, et les règnes des princes suivants, Sumela gagne de nouvelles concessions impériales et davantage de richesses.
Après la conquête par le sultan ottoman Mehmed II en 1461, sa protection est accordée par ordre du sultan, des droits et privilèges lui sont garantis, renouvelés par les sultans successifs. Les hospodars des monarchies orthodoxes vassales du Sultan lui font des dons, les moines et voyageurs continuent à y demeurer et le monastère reste une étape extrêmement populaire jusqu'au . En 1860 encore, le monastère est agrandi.
Il doit être finalement abandonné en 1923, à la suite des échanges de population entre la Grèce et la Turquie après le traité de Lausanne.