thumb|200px|L'actrice américaine Louise Brooks, en 1927.
Le terme garçonne qualifie un courant de mode du qui s'est manifesté pendant les années folles, entre 1919 à la sortie de la Première Guerre mondiale et 1929, début de la crise économique et sociale.
Au-delà d'un style propre aux années 1920, le phénomène garçonne, né de l'émancipation des femmes et d'une revendication pour l'égalité des sexes, reflète une mutation culturelle dans la représentation du genre féminin qui préfigure la femme contemporaine.
Le nom féminin « garçonne » est dérivé de « garçon ». Il est attesté au sous la graphie , au sens de « femme volage », mais il ne s'agirait que d'un hapax. Il réapparaît en , dans les écrits de Joris-Karl Huysmans, pour désigner une , avant de devenir populaire avec le succès du roman de Victor Margueritte, La Garçonne, paru en 1922 .
Le terme devient alors synonyme de femme émancipée : active et autonome, libre de ses mouvements — elle sort, danse, fume, a des pratiques sportives ou de plein air, conduit une automobile, voyage —, et aux mœurs libérées, faisant fi des convenances — elle affiche une liaison hors mariage, voire son homosexualité ou sa bisexualité, ou vit ouvertement en union libre.
C'est à Paris qu'émerge le look garçonne, sous l'impulsion de Coco Chanel en particulier. D'autres couturiers ont mis en scène le look de garçonne comme Nicole Groult ou Madame Pangon.
Toutefois, elle choque et note l'historienne Françoise Thébaud. Elle est une figure positive seulement pour quelques féministes radicales et pour les lesbiennes, ces dernières étant davantage visibles dans la capitale. Cette mode ne se limite toutefois pas aux artistes et aux femmes homosexuelles, touchant aussi les milieux populaires urbains, mais peu les campagnes.
L'allure garçonne se caractérise par une silhouette androgyne et longiligne, où ne sont plus marquées ni la poitrine ni la taille, et par le port des cheveux courts.
La coupe des robes est droite, tubulaire, la taille étant abaissée au niveau des hanches.