thumb|250px|Parliament House à Édimbourg, ancien siège du Parlement d'Écosse
Le Parlement d'Écosse, officiellement appelé États du Parlement (Estates of Parliament), est l'organe législatif du royaume d'Écosse, avant que celui-ci ne fût rattaché à celui d'Angleterre en 1707, lors de la formation du royaume de Grande-Bretagne.
L'existence avérée du Parlement monocaméral d'Écosse remonte au début du . Ses assemblées étaient désignées, comme pour le Parlement d'Angleterre, par le terme latin de colloquium : colloque, conférence, pourparlers. La première de ces réunions, dont on possède des preuves fiables, se tint en 1235, durant le règne d'Alexandre II d'Écosse, à Kirkliston, une petite ville se trouvant maintenant dans la banlieue d'Édimbourg.
Ce Parlement était également appelé « les États d'Écosse », « les Trois États » ou « le Parlement des Scots ». Il se réunit jusqu'en 1707, date à laquelle l'Acte d'Union le fusionna avec le Parlement d'Angleterre, créant le nouveau Parlement de Grande-Bretagne.
Le Parlement d'avant 1707 a longtemps été dépeint comme un corps constitutionnellement défectueux, sa fonction consistant essentiellement à enregistrer les décisions royales. Mais des recherches récentes ont montré qu'il avait joué un rôle actif dans les affaires écossaises, et avait même été parfois une source d'irritation pour la couronne écossaise.
Ses membres étaient connus collectivement sous le nom des « Trois États » (Thrie Estaitis en moyen-écossais, et tres communitates en latin) ou de « Communauté du royaume ». Ces trois États étaient :
le premier État, composé des prélats : évêques et abbés,
le second État, regroupant les propriétaires fonciers (les lairds) : ducs, comtes, lords du Parlement (après 1437) et les principaux vassaux laïcs,
le troisième État enfin, constitué des commissaires des burghs, représentants choisis par les burghs royaux.
À partir du , le second État fut réorganisé par la sélection des commissaires de comté. Certains ont vu là la création d'un « quatrième État ».