La route de l'ambre est, avec la route de l'étain, l'une des plus importantes voies de commerce de l'Antiquité classique. Cette route reliait dès l'âge du bronze la mer Baltique à la mer Méditerranée en suivant le cours de la Vistule, de l'Elbe et du Danube.
L'ambre, une résine fossile de conifère, rarissime en Méditerranée, était très recherchée par les peuples de l'Antiquité classique. Outre son aspect translucide qui l'apparentait à une gemme, on lui prêtait des vertus magiques et curatives. Les Anciens le regardaient comme une pierre combustible.
Dès l'âge du bronze, les peuples méditerranéens (Égyptiens, Grecs, Phéniciens) importaient l'ambre depuis la mer Noire et la mer Baltique selon des routes terrestres empruntant le cours de la Vistule et du Dniepr. La route principale de l'ambre consistait depuis la Baltique à remonter d'abord la vallée de l'Elbe et de la Saale, puis celle du Danube et de l'Inn pour franchir ensuite les Alpes au col du Brenner, suivre la vallée du Pô et rejoindre la mer Méditerranée. Cette route est d'ailleurs jalonnée de trouvailles d'ambre provenant de la Baltique, comme celles de l’. On a retrouvé dans la chambre funéraire du pharaon Toutânkhamon des objets faits d'ambre de la Baltique, et l'on sait que des offrandes en ambre étaient expédiées de la mer du Nord vers le sanctuaire d'Apollon à Delphes. Par la mer Noire, les échanges commerciaux pouvaient se poursuivre le long de la route de la soie. Il est probable que les influences méditerranéennes en Scandinavie lors de l'âge du bronze danois s'expliquent par le trafic le long de la route de l'ambre.
Sous l'Empire romain, la principale route reliait la côte de Poméranie (Codicus sinus) à la mer Adriatique via le pays des celtes Boii (la Bohême actuelle) et la province de Pannonie. Le tracé exact de cette route nous a été transmis par la table de Peutinger. Le tronçon entre la capitale de Pannonie, Carnuntum sur le Danube, et Aquilée sur l'Adriatique était une voie romaine.
Pline l'Ancien (23-79 n. Chr.