Les forêts de pins d'Hispaniola forment une vaste étendue de forêts de conifères tropicales et subtropicales (Pinus occidentalis) qui s'étend de part et d'autre de la frontière entre Haïti et la République dominicaine. Cette forêt de pins est menacée par la déforestation humaine surtout du côté haïtien. L'État haïtien a créé une réserve forestière afin de protéger ce patrimoine naturel et de limiter le déboisement malgré des moyens insuffisants. Cet espace boisé couvrait à l'origine 15 % de l'île d'Hispaniola. Cet ensemble forestier de pins de l'île d'Hispaniola est situé sur des pentes avec des sols peu profonds de carbonate et de latérite. Les forêts de pins couvrent la Cordillère Centrale dont le Pic Duarte de la République dominicaine ainsi que le massif du Pic la Selle et le massif de la Hotte. La forêt de pins croit entre 850 mètres et 3000 mètres d'altitude. Jusqu'à 2200 mètres d'altitude, les pins poussent parmi d'autres arbres de type feuillu. Au-delà de cette altitude, les conifères dominent et demeurent les seuls arbres sur les sommets montagneux. Les précipitations moyennes annuelles varient généralement entre 1000 et plus de 2000 mm notamment entre avril et novembre. Bien qu'irrégulières, les pluies arrivent à maintenir un certain niveau d'humidité dans le sol pendant une grande partie de l'année. La température moyenne annuelle est comprise entre 18 et 12 °C et peut tomber en dessous de 0 °C entre décembre et février, causant des gelées qui sont plus fréquentes dans la steppe de montagne. La plus grande forêt en Haiti a été dévastée au début des années 1960 pour le compte d’une société privée qui était la propriété des dignitaires du régime parmi lesquels l’épouse du dictateur François Duvalier. Il s’agit de la forêt des pins qui se situait au sud de Port-au-Prince. On a coupé tous les arbres de cette forêt au profit des sociétés américaines qui fabriquaient de l’huile de résine destinée à l’aéronautique. L'état de conservation de cette forêt de pins est vulnérable, en raison de la déforestation due également aux pâturages, aux collectes de bois de chauffage et aux feux allumés par l'homme.